La neuvième vague de Covid-19 a été annoncée. Et le retour du masque obligatoire pourrait également faire son grand retour. Précisions.

On s’y attendait. Nous y voilà. La France fait face à la 9e vague de Covid-19. Le gouvernement a donc fait appel à la solidarité des citoyens en les incitant aux gestes barrières et à la prudence. D’autant plus à l’approche des fêtes et donc des réunions familiales. Mais est-ce que cela nous rapproche, doucement, mais sûrement vers le retour du masque obligatoire ? Si l’on en croit les dernières annonces, non. Mais ce n’est pas toujours très clair.

Vers un retour du masque obligatoire ?

Depuis le printemps, le masque est « recommandé » notamment dans les transports et les espaces clos et publics. Mais pour le moment, aucune directive n’a été annoncée. Le lundi 5 décembre, François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, a rappelé, au micro de BFMTV, l’importance de se faire vacciner et de respecter les gestes barrières. Ces gestes impliquent évidemment de porter son masque lorsque la promiscuité est trop importante. Mais pour le moment, pas question d’obliger qui que ce soit. « Je ne suis pas favorable en général à la coercition. Je fais confiance aux Français », a-t-il expliqué. « Je suis la situation au jour le jour et les décisions suivront son évolution », a-t-il ajouté, faisant comprendre que la situation ne nécessitait pas ce retour forcé du masque.

De son côté, le Covars (ex-conseil scientifique), qui a été consulté par le gouvernement, a jugé nécessaire le retour du masque obligatoire dans certains lieux publics. Et si le conseil scientifique est pour ce retour, il est bien conscient que la décision ne lui appartient pas. « Pour l’instant, le gouvernement fait appel à la responsabilité des Français. Cette décision revient au gouvernement. Le retour du masque obligatoire est une décision politique » a-t-il déclaré. De son côté, Elisabeth Borne est également en faveur d’un retour du port du masque dans les transports comme elle l’avait fait savoir mardi dernier.

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« Mon bras ne tremblera pas s'il faut décider l'obligation du masque »

Si pour le moment, il n’est pas question d’obliger les Français à porter le masque, François Braun a nuancé ses propos : « si on continue à augmenter les contaminations, mon bras ne tremblera pas s’il faut décider l’obligation du masque, y compris dans toutes les circonstances, si on devait arriver à ce niveau-là », a-t-il lancé. « Nous sommes dans une situation qui est compliquée depuis quelques jours, a détaillé le ministre. Nous avons la bronchiolite qui est toujours là, qui met une pression sur l’hôpital. Nous avons la grippe qui arrive, [et] qui mettra la pression sur l’hôpital en cas de formes graves ». Si l’exécutif souhaitait réimposer le port du masque dans des lieux clos, cela pourrait passer par un texte réglementaire, a fait valoir le ministre de la Santé, par exemple un décret pris par la Première ministre. 


Concrètement, au niveau des cas, l’avancée de l’épidémie est assez critique. En effet, plus de 50 000 nouvelles contaminations au Covid-19 sont détectées chaque jour, sur fond de cette « triple épidémie » à trois semaines de Noël.  « Sur ces trois épidémies, il y en a deux (le Covid-19 et la grippe) pour lesquelles on peut se protéger et protéger les plus fragiles. On sait que si on ne le fait pas, on va avoir des problèmes, on va avoir des morts, on va avoir une saturation de notre hôpital », a ainsi tenu à rappeler François Braun. Pour le moment, seuls les établissements de santé (laboratoires, pharmacies, hôpitaux, cabinets médicaux…) peuvent, sous leur seule responsabilité, imposer ou lever l’obligation du port du masque, en vertu d’un arrêté du 31 juillet dernier.

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