Après le drame récent du suicide d’un adolescent de 15 ans à Poissy, Gabriel Attal s’est montré intransigeant. Le harcèlement scolaire ne restera plus impuni. Le ministre de l’Education souhaite mettre tout en œuvre pour pallier ce phénomène inquiétant. Ce mercredi, il a montré l’exemple avec un lycée de quatorze ans. Si son interpellation a fait beaucoup de bruit, le ministre salue une réponse « rapide ».

Une « réaction rapide » saluée

©unsplash

Lundi, 18 septembre, un adolescent de 14 ans a été interpellé dans sa classe. Il était alors soupçonné d’avoir harcelé une lycéenne âgée de 15 ans sur Instagram, qui est en pleine transition de genre. Son interpellation a été le socle de vives réactions. Et alors que l’académie de Créteil a dit vouloir « comprendre » les conditions de son interpellation, Olivier Véran a assuré que cette dernière s’était faite « en conformité avec l’accord du parquet et de l’équipe éducative ». L’adolescent a ensuite été placé en garde à vue et présenté à un magistrat. Ce dernier l’a notifié d’une mesure éducative définie comme « une activité au profit de la collectivité » qui devra être effectuée dans les prochaines semaine, comme le rapporte l’AFP. 

« Je comprends que ça puisse interroger mais on a besoin tout à la fois d’autorité et de sérénité », a réagi le ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, ce mercredi, avant d’évoquer les messages envoyés par le collégien, qui étaient, selon lui, « d’une violence absolue », avec « des menaces d’égorgement, des incitations au suicide », qui justifiaient une « réaction rapide ». L’idée de cette interpellation ? Envoyer des « messages très forts » aux personnes qui harcèlent. « C’est comme ça qu’on s’en sortira face au fléau du harcèlement, c’est comme ça qu’on protégera aussi nos enfants », a de son côté indiqué Olivier Véran. « Sur le fond, combien de fois ces derniers mois avons-nous eu à pleurer, à la suite de la mort tragique d’un enfant qui s’est donné la mort parce qu’il était harcelé ? ».

Des propos nauséabonds

Le rectorat de l’académie de Créteil a assuré, dans un communiqué, avoir échangé « avec les autorités concernées » pour « comprendre dans quelles conditions des policiers ont pu être amenés à intervenir dans un établissement scolaire pour procéder à l’interpellation d’un élève en classe ». Ce sont les parents de la lycéenne de 15 ans qui ont alerté la proviseur du lycée Maximilien-Perret à Alfortville. Le père de la jeune fille a ensuite déposé une main courante au commissariat de la ville, affirmant qu’elle avait été visée par des messages homophobes et des menaces de mort sur Instagram. Des accusations qui ont pu être vérifiées grâce à l’accès à des captures d’écran. Les policiers ont donc pu identifier ’auteur des messages, un élève du collège Henri-Barbusse d’Alfortville, et sont venus l’interpeller en classe. 

« On va t’égorger, on va te faire une Hitler », aurait écrit l’adolescent à sa victime, selon les informations de BFMTV. « On va faire de la propagande avec ta tête, ferme ta gueule si tu ne veux pas être traumatisé, j’ai une haine envers ta race, casse-toi vas mourir, suicide-toi sale PD, travelo », ont continué les auteurs dans un groupe privé sur Instagram.

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