Elles sont partout. Dans nos salles de cinéma, dans nos transports en commun (métros et TGV), dans nos logements et même dans nos hôpitaux. Paris connaît une recrudescence de punaises de lit. Un phénomène qui alimente une certaine psychose chez les Franciliens. Faut-il pour autant céder à la panique ? Petit tour d’horizon sur la situation préoccupante.

Vent de panique dans la capitale

Paris était jusqu’alors préoccupée par la préparation des Jeux Olympiques 2024. Et les nouveaux habitants de la capitale n’ont pas de quoi faire sourire. Les punaises de lit n’ont jamais été aussi nombreuses dans des endroits publics. C’est la présence de l’une de ses petites bêtes dans une salle de cinéma qui a mis la puce à l’oreille, fin août. Une cliente de l’UGC Bercy s’était alors plainte sur X (ancien Twitter), avec des photos à l’appui. « La direction du cinéma ne traite PAS les salles », assure l’internaute*. Et il semblerait que ça n’ait pas été la seule à en être victime. De nombreux témoignages ont éclaté sur les réseaux sociaux, poussant UGC à présenter des excuses publiques. 

Dans ce communiqué, l’UGC Bercy expliquait que le cinéma a suivi la procédure d’urgence après chaque signalement des spectateurs au sujet de la présence de punaises de lit. Problème ? Les punaises de lit auraient élu domicile à d’autres endroits que le cinéma. Ces insectes ont été aperçus à plusieurs reprises dans des TGV et dans le métro parisien et les vidéos sur les réseaux sociaux affluent. De quoi semer la panique générale. 

À Paris, les professionnels chargés d’éliminer ces nuisibles sont débordés. « C’est sans précédent pour nous. On n’a jamais eu une année avec autant de demandes », assure Kévin Granada Rios, de l’entreprise Cosmos Solutions anti-nuisibles, à France info.

La RATP et la SNCF réfutent la présence de nuisibles dans leurs trains

Si des usagers de la RATP et la SNCF ont partagé des vidéos de leur cohabitation avec des punaises de lit, les deux sociétés de transports ont par ailleurs indiqué, après expertises, ne pas avoir constaté la présence de punaises de lit :  « les résultats de cette expertise sont négatifs : aucune présence de punaise de lit n’a été constatée dans le train », a ainsi affirmé la RATP auprès de l’AFP. Même son de cloche du côté de la SNCF qui assure qu’« après inspection, aucun cas avéré de punaises de lit n’a été confirmé ces derniers jours à bord de TGV ». 

Pour autant, leur prolifération n’est pas un leurre et leur présence relève d’un réel sujet de santé publique. Et la mairie de Paris compte bien prendre le problème à bras le corps, réclamant un « plan d’action » au gouvernement. « Je réunirai la semaine prochaine les opérateurs de transport, pour informer sur les actions engagées et agir davantage au service des voyageurs. Pour rassurer et protéger », a ainsi affirmé Clément Beaune, ministre délégué aux transports.

Comment reconnaître les punaises de lit ?

©wikipedia ©Par Content Providers(s): CDC/ Harvard University

A force de parler de punaises de lit, il va de soi que l’inquiétude va gagner du terrain en laissant place à la psychose autour de la question. Pour éviter de se faire du sang d’encre en voyant un petit insecte, mieux vaut savoir à quoi ressemble réellement une punaise de lit. Ces dernières mesurent entre 4 et 7 millimètres de long à l’âge adulte, ce qui correspond à un pépin de pomme selon l’Assurance maladie. Leur couleur peut varier du brun clair au rougeâtre, en fonction de leur stade de développement et de leur alimentation récente. Les punaises de lit se cachent souvent dans les fissures des matelas, les coutures des draps, les sommiers, les plinthes et les meubles, sortant principalement de la nuit pour se nourrir du sang humain. Une autre caractéristique importante est la présence de taches sombres ou de petites taches de sang sur les draps, ainsi que de petits excréments de couleur foncée ressemblant au poivre.

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