Punaises de lit. Tout le monde n’a que ces mots à la bouche. Et depuis plusieurs jours, la psychose s’est installée. Sur TikTok, les vidéos dans lesquelles des conseils pour en venir à bout des ces petits insectes pullulent et dans les transports, les utilisateurs peinent à s’asseoir de peur de tomber sur un de ces nuisibles. Bref, la France se démange. 

Se montrer transparent sur la question

Trop c’est trop. Le ministre chargé des Transports, Clément Beaune, a souhaité en finir avec la psychose qui gangrène l’île-de-France. Après une réunion convoquée dans la journée au ministère des Transports pour faire le point sur plusieurs signalements reçus, le ministre a assuré qu’il n’y avait « pas de recrudescence » de la présence de ces insectes dans les transports publics. De plus, il a demandé aux opérateurs de publier « tous les trois mois », les données sur les cas signalés. De quoi rassurer. « J’ai demandé à l’ensemble des opérateurs de publier les données sur les cas signalés, les cas avérés » et « les actions » mises en œuvre », car « il est important d’être transparent », a-t-il souligné à l’issue de la réunion.

Si Clément Beaune assure qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter, il promet néanmoins des réponses sérieuses à chaque signalement. Ainsi, il a expliqué qu’aucun des signalements observés ces deux dernières semaines » n’avaient été avérés, ni pour la SNCF ni pour la RATP. Selon le ministre, « ces dernières semaines, une dizaine de cas ont été signalés à la RATP (…) tous ont été vérifiés » et il y avait « zéro cas avéré ». A la SNCF, il y a eu « 37 cas » signalés au cours des dernières semaines et, là encore, « tous vérifiés, zéro avéré ». A ce sujet Clément Beaune est fermé, « il n’y a pas de recrudescence des cas, pas de psychose, pas d’angoisse à avoir ». Pour autant, le ministre assure prendre cette problématique très au sérieux et ne nie pas la préoccupation actuelle.

Ne pas céder à la psychose

capture écran TikTok @docnozman

Du côté de la presse étrangère, les punaises de lit font l’actualité. Et les titres ne se veulent pas du tout rassurants. Le journal britannique Daily Mail raconte ainsi « l’invasion » de la capitale par ces « créatures suceuses de sang ». À moins d’un an des JO, la réputation d’une ville sale persiste.  La chaîne CNNa de son côté, nuancé le propos en relayant les propos de l’Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses), qui explique que l’infestation « est principalement due à la circulation des personnes, aux déplacements des populations, au fait que les gens séjournent dans des logements de courte durée et ramènent des punaises de lit dans leurs valises ou leurs bagages ». 

Bien conscient que cette panique générale, largement relayée par la presse étrangère, pourrait avoir des conséquences sur la bonne organisations des Jeux Olympiques, Clément Beaune a ainsi assuré qu’un « grand nettoyage de printemps » sera réalisé dans les transports en public, notamment ceux de Paris. « Il y a des protocoles aujourd’hui qui existent. À la SNCF, c’est tous les soixante jours que les trains sont inspectés et nettoyés. On fera une opération un peu extraordinaire pour vérifier et nettoyer encore plus », a-t-il ajouté. Bruno Gazeau, président de la Fnaut, a jugé, à la fin de la réunion, cette rencontre « utile ». « Le sujet est pris au sérieux. (…) C’est précieux à savoir. Pour l’instant, c’est une psychose », a-t-il ajouté. Affaire à suivre.

Exit mobile version