C’est une troisième partie qui a un goût de conclusion. Plus personnel, Lupin met l’accent sur la vie personnelle du gentleman cambrioleur. Dans cette nouvelle salve d’épisodes, Assane Diop est en cavale. Mais évidemment, pas pour longtemps, puisque le fan d’Arsène Lupin a toujours un plan de secours.

Un difficile renouveau

En 2021, le succès est au rendez-vous. Omar Sy revêt le costume du cambrioleur le plus célèbre. Les premiers épisodes suscitent un raz de marée et ce, à l’international. À tel point que « Lupin » se hisse rapidement à la première place des séries les plus visionnées. Pour la deuxième partie, même son de cloche. L’engouement est intact et les retombées sont bonnes. Ce 5 octobre, ce qui apparaît comme l’ultime partie de Lupin laisse poindre un certain ras-le-bol. Même si les intrigues sont toujours aussi bien ficelées. La recette est connue, rendant le spectateur las. 

La formule initiale était parfaite. Le spectateur était le premier complice d’Assené Diop qui révélait les secrets de son braquage, mais il était aussi le premier à voir les visages dépités de ceux qu’il avait entubés. Dans ses deux dernières parties, le spectateur pouvait ressentir une certaine satisfaction, amusé et stupéfait de chaque retournement de situation. Dans cette troisième partie, cette formule, usée d’avoir trop servi, ne donne plus les frissons du début. La série, consciente des enjeux du personnages, a voulu mesurer Assane Diop a des embûches, qui manquent de convaincre. En somme, on se doute qu’il va toujours s’en sortir.

Les flash-backs et les personnages

©capture écran instagram @omarsyofficial

Dans cette troisième partie, le rythme et le récit changent. Cette fois, Assane Diop est connu de tous. Son visage est placardé partout en France, une première pour le cambrioleur qui a toujours travaillé dans l’ombre. Ces nouveaux épisodes plongent davantage dans la vie personnelle de Diop, en ponctuant les épisodes de séquences en flash-back au moment de la jeunesse de d’Assane Diop. Ce récit, en parallèle de ses braquages, met l’accent sur ses traumatismes d’enfance, en creusant notamment sur l’absence de sa mère. Malheureusement, ces scènes censées donner une valeur ajoutée à la série, manquent de mordant et finissent par casser le rythme. Des nouveaux personnages viennent s’ajouter et font figure de résistance face au génie de Diop. Mais pas pour longtemps, le spectateur sait qu’il a un coup d’avance. Entre un gang de caïds, un kidnapping ou encore un vol d’œuvre d’art, on a du mal à s’y retrouver et comprendre l’utilité de ces scènes dénuées de sens et de saveurs.

Des épisodes haletants

Malgré tout, si la recette retombe comme un soufflé, le rythme de la série est toujours aussi haletant. Si on peut observer certaines incohérences, le divertissement est, rassurez-vous, toujours au rendez-vous. Les 7 épisodes se regardent sans mal et l’intrigue donne envie de découvrir le reste de ses aventures. Un autre point positif ? La présence d’Omar Sy, qui ne déçoit jamais. Son rire, sa malice et son charme ne laissent personne de marbre et c’est d’ailleurs l’une des raisons du succès de Lupin. On ne peut pas enlever à la série les combines toujours plus inventives qui, lorsqu’elles sont révélées, nous en bouchent un coin. 

Une chose est certaine : cette partie 3 est allée chercher très loin pour continuer de divertir et c’est certainement le signe qu’il faut s’arrêter là.

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