A quelques semaines des fêtes de fin d’année, où les familles se réunissent, l’heure est à l’organisation. Chacun doit préparer son voyage. Comme tous les ans, certains vont penser au train. Cependant, depuis quelques jours une possible grève de la SNCF à Noël menace le bon déroulé des festivités.
Pourquoi cette grève ?
Pour le moment la grève n’est qu’une rumeur planante. Mais elle traverse de nombreuses pensées. En outre, elle serait en réaction à une réunion n’ayant pas donné satisfaction aux différents syndicats représentants des chemins de fer Français. Dans les faits, une réunion annuelle sur la question des salaires n’a pas abouti entre les dirigeants et les porte-parole des syndicats. Philippe Bru, le DRH du groupe, propose pour l’horizon 2024 une augmentation moyenne de 4,6 % dont 1,8 % d’augmentation générale. Les plus bas salaires auraient également une aide leur permettant d’être à au moins 10 % au-dessus du SMIC. Pour le syndicat Sud-Rail, les mots du DRH, « [sont un] plan de communication. « En réalité, c’est 1,8% d’augmentation générale, et ce n’est pas suffisant ! Nous courons en permanence derrière l’inflation. Tout augmente, et les cheminots ne s’en sortent pas ! ». Le syndicat s’est aussi exprimé, au nom de Julien Troccaz le secrétaire fédéral, sur ses doléances, « Notre revendication est très simple : une augmentation de 400 euros par mois. Cela coûterait environ 700 millions d’euros par an à la SNCF, qui a réalisé 2 milliards de bénéfices et donné plus d’un milliard au fonds de concours ». Ils ont également ajouté tenir leurs revendications en conséquence d’une difficulté de recrutements à la SNCF qui ne semble plus attractive et souffre d’un important problème d’effectif.
Des actions coordonnées en décembre ?
Pour essayer de se faire entendre, les cheminots vont tenter de nombreuses actions courant décembre. Ils ont pour espoir le raz-le-bol d’usagers qui risqueraient de manquer les fêtes de fin d’années et auraient un impact plus fort sur la direction. Eric Meyer, un autre secrétaire fédéral, donne ainsi, « La possibilité d’avoir une ou plusieurs journées d’action en décembre qui engloberait les grands départs (en vacances) ». Ces actions ne seraient pas sans rappeler celles de l’année dernière. En effet, en fin d’année 2022, une grève massive des contrôleurs de la SNCF avait privé 200 000 voyageurs de leur train et avait fortement perturbé la circulation sur tout le territoire en plein week-end de Noël. Les différentes organisations syndicales ont jusqu’au 22 novembre pour répondre favorablement ou pas à la proposition émise par Philippe Bru. Cependant, tous les groupes de travailleurs de la SNCF ne s’accordent pas à intenter une grève en décembre. En outre, l’Unsa-Ferroviaire, « [a] décidé [ce mercredi] de signer les propositions salariales de la direction, obtenues après négociations ». Ainsi, le mouvement ne serait pas général mais semble fortement se dessiner au vu du mécontentement de nombres de syndicats. Allons-nous subir une grève plus importante à Noël ?