C’est le seul premier réel espoir pour les israéliens de voir leurs proches libérés, après 6 semaines de captivité aux mains du Hamas. En effet, le gouvernement israélien a approuvé, tard dans la nuit du 21 novembre, un accord sur la libération de 50 otages.
Les premiers otages libérés jeudi
C’est le premier signe tangible vers une pause nécessaire après des longues semaines de guerre intense. « Le gouvernement a approuvé les grandes lignes de la première étape d’un accord selon lequel au moins 50 personnes enlevées – des femmes et des enfants – seront libérées pendant quatre jours au cours desquels il y aura une accalmie dans les combats », selon le média Haaretz, qui cite une source gouvernementale. «30 enfants, 8 mères et 12 autres femmes» seront relâchés en échange de 150 prisonniers palestiniens, au fil de ces cinq jours de cessez-le-feu. Après 50 otages libérés, « la libération de dix otages supplémentaires conduira à une journée supplémentaire de pause », a précisé le gouvernement israélien.
« Selon cet accord, il y aura un cessez-le-feu de cinq jours pour permettre l’entrée de l’aide et du carburant » a précisé un représentant du Jihad islamique palestinien. Le Hamas, dont le chef Ismaïl Haniyeh, a salué un accord de « trêve humanitaire », tout en indiquant que les « dispositions de cet accord ont été formulées conformément à la vision de la résistance ». Pour le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou il s’agit de la « bonne décision ». De son côté, le président américain Joe Biden, s’est dit «extraordinairement heureux que certaines de ces âmes courageuses, qui ont enduré des semaines de captivité et une épreuve indicible, soient réunies avec leur famille une fois que cet accord aura été pleinement mis en œuvre». Les 50 otages devraient être libérés d’ici jeudi comme l’a confirmé un haut responsable du Hamas à l’AFP.
La guerre se poursuivra
Si un accord de trêve a été trouvé, le guerre ne prend pas fin pour autant. Loin de là. Ce mercredi, le gouvernement israélien a affirmé qu’il poursuivra sa guerre pour traquer les membres du Hamas. « Le gouvernement israélien, l’armée israélienne et les forces de sécurité poursuivent la guerre pour ramener toutes les personnes enlevées, éliminer le Hamas et garantir qu’il n’y ait plus aucune menace pour l’État d’Israël depuis Gaza », a-t-il indiqué dans un communiqué transmis à l’AFP. «Jusqu’à ce que le gouvernement nous demande d’arrêter, nous continuerons de combattre le Hamas. Une fois l’accord entré en vigueur, nous le respecterons mais resterons très vigilants sur le terrain, du fait de nos mauvaises expériences avec le Hamas, qui avait violé en 2014 un accord international de cessez-le-feu» a de son côté déclaré le porte-parole des forces armées israéliennes, Jonathan Conricus, au micro de CNN. Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant, a par ailleurs vivement souhaité une reprise à « pleine force » des opérations dès que la trêve aura pris fin dans l’ultime but de « défaire » le Hamas et de « créer les conditions nécessaires pour ramener à la maison d’autres otages ».
« Nous confirmons que nos mains restent sur la gâchette et que nos bataillons triomphants resteront aux aguets », a averti le Hamas de son côté.