Ce mercredi, dans l’Essonne une fillette de 9 ans a péri dans les flammes d’un incendie. Ce dernier, qui s’est déclenché en pleine nuit dans un appartement de Grigny 2, a fait également des blessés.

Une mise en examen pour un des locataires

Une nuit cauchemardesque au sein de l’une des plus grandes copropriétés d’Europe, Grigny 2. Mercredi, aux alentours de 3h du matin, le feu s’est déclaré dans un studio de 35m2 situé au 4ème étage d’une résidence rue Lavoisier. Le locataire des lieux n’a pas été touché. Le drame s’est déroulé dans l’appartement d’en face. Intoxiquées, une mère et sa fille ont été retrouvées inanimées. La petite fille, Solange, est décédée. Sa mère a été admise aux urgences de Garches, dans les Hauts de Seine. Son état est jugé très préoccupant et son pronostic vital est fortement engagé quelques jours après les faits. Sept autres personnes auraient été heurtées légèrement par les flammes. Une enquête a été ouverte pour comprendre les circonstances de cet accident par le parquet d’Évry. Dans les faits, le feu serait venu d’un radiateur d’appoint branché sur une multiprise particulièrement défectueuse. Le locataire du studio, un homme de 34 ans, aurait été réveillé par les flammes et aurait eu le temps de quitter l’appartement en feu. Malgré le caractère accidentel du drame, le locataire des lieux a été mis en examen ce vendredi pour homicide involontaire.

Un drame évitable ?

D’après les premières informations de l’enquête, il y aurait eu une grande négligence de la part du propriétaire du studio. Celui-ci résident de Dubaï, aux Émirats arabes unis, aurait permis la location d’un bien sans assurer les prestations aux normes sécuritaires au sein d’un logement jugé fortement insalubre. Pour autant, Grigny 2 avait déjà fait l’attention des médias au travers de différentes enquêtes l’ayant montré comme une copropriété où cohabitent squatteurs, sans papiers, ou encore rats. Le maire PCF de la commune, Philippe Rio, indique qu’en octobre dernier, le locataire avait déjà contacté la mairie pour signifier des dysfonctionnements au sein de sa résidence, « Nous avions alors fait un rapport avec nos inspecteurs. Nous avions constaté de l’humidité, un tableau électrique défectueux, et surtout l’absence de détecteur autonome de fumée. Nous avons saisi le propriétaire. Il avait deux mois, jusqu’à fin janvier, pour faire les travaux nécessaires pour un logement digne ». Dans un quartier où la surpopulation ; près de 17 000 personnes résident à Grigny 2 ; fait rage, près de 40 % des logements ne sont pas équipés aux normes incendies. Alors que l’État a reconnu depuis 2016 le mal-logement dans ce quartier, ce drame aurait-il pu être évité ?

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