Ce week-end, le travail de la police belge a permis d’éviter le pire, prévu dans quelques semaines. Elle a déjoué un attentat jihadiste qui visait « concrètement » une salle de concert de Bruxelles, censée être attaquée « dans quelques semaines », précisait le parquet fédéral belge ce lundi 4 mars.
Quatre hommes interpellés
Ce dimanche lors d’une série de perquisitions, quatre hommes, dont trois mineurs ont été interpellés. Tous sont soupçonnés d’au moins un projet terroriste. « Selon les premiers éléments de l’enquête, il apparaît qu’une salle de spectacle bruxelloise était particulièrement et concrètement visée et une action prévue dans quelques semaines », a annoncé le parquet. Ces quatre hommes étaient déjà dans le viseur de la police fédérale, car ils échangeaient des messages « suffisamment inquiétants pour que l’on intervienne », a indiqué dimanche un porte-parole du parquet fédéral.
La salle du Botanique, à Bruxelles était visée par les trois mineurs en particulier comme l’a souligné lundi à l’AFP une source proche du dossier. Ce lundi, les trois mineurs ont été présentés à un juge d’instruction qui les a inculpés. Les chefs d’inculpation n’ont, en revanche, pas été précisés et leurs identités n’ont pas été communiquées. Le seul majeur, lui, est également au coeur d’une autre enquête antiterroriste. Il a été inculpé pour « participation aux activités d’un groupe terroriste » et « actes préparatoires d’attentat », selon le parquet fédéral.
Trois Français en lien avec le projet terroriste
Dans le même temps, lundi 4 mars, trois adolescents âgés de 15 à 17 ans, ont été interpellés dans trois villes de France par la DGSI, comme l’a indiqué franceinfo. Les trois mineurs ne sont pas soupçonnés à ce stade d’être impliqués directement dans le projet d’attentat déjoué contre une salle de concert de Bruxelles, mais d’avoir été en relation avec les suspects, selon cette même source. Concrètement, ils ne sont pas soupçonnés d’être impliqués directement dans le projet terroriste mais ils auraient été en contact avec les suspects belges.
Ils auraient « ont interagi dans un groupe d’un réseau social dans lequel avaient lieu des échanges de propagande djihadiste et des projets d’attentat ont été évoqués. Dans ce cadre, ils ont pu être en lien avec d’autres personnes, dont certains individus interpellés en Belgique », a indiqué à l’Agence France-Presse une source du Parquet national antiterroriste (PNAT). Ces trois adolescents impliqués dans deux affaires distinctes de gravité notable. Un jeune de 15 ans fait l’objet d’un interrogatoire dans le cadre d’une enquête préliminaire lancée en novembre 2023, liée à une affaire où un autre adolescent du même âge a été formellement accusé. Les charges retenues contre ce dernier incluent la participation à un groupe criminel terroriste, avec des plans d’adhésion à l’État islamique dans la région irako-syrienne et la préparation d’un acte terroriste, ainsi que la promotion du terrorisme via la diffusion de matériel propagandiste.
Parallèlement, deux autres jeunes, âgés respectivement de 15 et 17 ans, sont actuellement interrogés dans le cadre d’une investigation ouverte récemment, visant à démanteler une présumée tentative de constitution d’un réseau criminel terroriste destiné à commettre des attaques contre des personnes. Selon les autorités, la durée de leur détention provisoire pourrait s’étendre jusqu’à 96 heures.