Le service statistique du ministère de lIntérieur a partagé des chiffres inquiétants quant à la montée des crimes et des délits à caractère raciste en France. En 2023, pas moins de 8 500 crimes ou délits ont été commis. Par rapport à 2022, c’est une augmentation de 32%. Ce chiffre est marqué par une « nette accélération en fin d’année ».

Bond des actes antisémites

« Près de 15.000 infractions commises en raison de l’ethnie, de la nation, d’une prétendue race ou de la religion sur l’ensemble du territoire français, dont 8.500 crimes ou délits », note le SSMSI. Dans le détail, « cette hausse s’observe plus précisément à partir d’octobre, avec un palier d’infractions se maintenant au même niveau élevé en novembre avant de retomber en décembre », poursuivent les auteurs. Concernant les vicitmes, « il s’agit essentiellement de personnes physiques, parmi lesquelles les hommes, les personnes âgées de 25 à 54 ans et les étrangers ressortissants d’un pays d’Afrique sont surreprésentés », précise le SSMSI.

La guerre entre Israël et le Hamas a été la porte ouverte à un bond important des actes antisémites. En ce sens, le Crif avait indiqué que le nombre d’actes antisémites recensés en France a été multiplié par quatre en un an seulement. Il passe ainsi de 436 en 2022 à 1676 en 2023. Le service statistiques de Beauvau ne donne pas le détail des faits relevant d’actes antichrétiens, antimusulmans ou antisémites.

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Paris : la région la plus touchée

Ces crimes racistes sont majoritairement commis à Paris, avec un taux près de trois fois supérieur à la moyenne nationale. En revanche, « les infractions commises à Paris ne concernent pas seulement la population résidente, ce qui peut conduire à y surestimer le taux de victimes enregistrées », a nuancé le rapport. le Bas-Rhin et les Alpes-Maritimes sont les deux départements les plus touchés après Paris. La SSMSI affirme qu’ « environ 4 200 personnes ont été mises en cause par les services de sécurité, dont plus de la moitié ont entre 25 et 54 ans ».

Quant aux actes recensés, ils concernent majoritairement des insultes en public, qui représentent 50 % des cas. Les menaces, notamment de mort ou les chantages, constituent 20 % des incidents. Les discriminations et provocations forment 12 % des délits. Selon l’enquête de victimation vécu et ressenti en matière de sécurité, seules 4% des victimes osent porter plainte alors que près de 800.000 personnes de 18 ans et plus vivant en France métropolitaine ont déclaré avoir déjà été victimes d’une atteinte « à caractère raciste » en 2021, soit 1,6% de la population majeure.

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