C’est devenu un réflexe. Mal de tête, mal de gorge ou état grippal, le paracétamol n’est jamais bien loin. Tout le monde en a au moins une plaquette chez soi. C’est devenu un médicament automatique, que l’on prend sans trop réfléchir. Cest d’ailleurs lantalgique le plus connu et le plus consommé en France. Pourtant, lorsqu’il y a surdosage, il existe un réel risque pour notre santé.

Les risque d’un surdosage

Selon un récent sondage, dans les 12 derniers mois, 90% des personnes interrogées ont affirmé avoir pris du paracétamol sans l’avis d’un médecin. Le surdosage de paracétamol est une situation médicale sérieuse, principalement en raison de sa capacité à causer une toxicité hépatique sévère. Lorsqu’une quantité excessive de paracétamol est consommée, le foie lutte pour traiter le médicament de manière sûre. Normalement, le paracétamol est décomposé par le foie en substances qui sont ensuite éliminées par l’organisme. Cependant, en cas de surdosage, le foie produit un excès d’un métabolite toxique appelé NAPQI. Ce composé peut causer de graves lésions hépatiques et, dans les cas extrêmes, conduire à une insuffisance hépatique aiguë, une condition potentiellement mortelle.

En plus de la toxicité hépatique, le surdosage de paracétamol peut également affecter d’autres organes. Par exemple, il peut entraîner des lésions rénales. Dans certains cas, les reins peuvent être endommagés par le stress oxydatif résultant de la détoxification du médicament, ce qui peut conduire à une insuffisance rénale. Un autre risque associé au surdosage de paracétamol est le trouble métabolique. En particulier, il peut provoquer une acidose métabolique, une condition où le sang devient trop acide. Cela peut perturber le fonctionnement normal des organes et, si elle n’est pas traitée, peut avoir des conséquences graves sur la santé.

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Comment éviter le surdosage ?

Le surdosage de paracétamol est défini par l’ingestion d’une dose excédant les recommandations sécuritaires qui varient en fonction de l’âge et de la condition physique de l’individu, mais pour un adulte, la limite généralement conseillée est de ne pas dépasser 4 grammes par jour. Pour les enfants, la dose maximale est ajustée en fonction de leur poids et est nettement inférieure. Il est essentiel de noter que le paracétamol est présent dans de nombreux médicaments, pas seulement dans ceux explicitement vendus pour la douleur ou la fièvre. Il peut être inclus dans des médicaments contre le rhume, des médicaments combinés pour le soulagement de plusieurs symptômes, ainsi que dans certains médicaments sur ordonnance. Cela signifie que les personnes peuvent, sans le savoir, consommer du paracétamol en prenant différents médicaments qui en contiennent, augmentant ainsi le risque de surdosage accidentel.

Un autre point à considérer est la durée de prise du paracétamol. Même si la dose quotidienne ne dépasse pas le maximum recommandé, la prise prolongée de paracétamol peut aussi entraîner des effets néfastes sur le foie et d’autres organes, surtout si la personne consomme régulièrement de l’alcool ou a des conditions préexistantes du foie. En cas de doute sur les composants d’un médicament ou si vous prenez plusieurs médicaments simultanément, il est prudent de consulter un pharmacien ou un médecin pour s’assurer que la quantité totale de paracétamol reste dans les limites sécuritaires. Cette précaution est cruciale pour éviter les risques de lésions graves dues au surdosage.

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