Un des principaux alliés d’Israël face au Hamas, les États-Unis incarnés par Joe Biden, ont pour la première fois depuis le début du conflit, menacé Netanyahou de ne pas venir en aide à son armée en cas d’offensive dans le sud de la bande de Gaza.
« S’ils entrent à Rafah, je ne leur livrerai pas les armes »
Alors que la théorie n’a pas encore été mise en pratique, Washington reste aux aguets. En effet, ces dernières semaines, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, a menacé le Hamas de lancer une vaste offensive à Rafah, au sud de la bande de Gaza. Région abritant plus d’1 million de civils, elle est pour Jérusalem, le lieu où seraient cachées les dernières troupes du Hamas. Le premier ministre avait annoncé en début de semaine avoir déployé les forces de Tsahal dans la région de Rafah et avoir pris le contrôle d’un point stratégique menant vers l’Égypte. Cependant, et pour la première fois depuis sa prise en fonction, Joe Biden a critiqué les ambitions militaires de Netanyahou et s’est exprimé sur ses intentions en cas d’offensive « S’ils entrent à Rafah, je ne leur livrerai pas les armes qui ont toujours été utilisées contre des villes. […] Nous ne livrerons pas les armes et les obus d’artillerie qui ont été utilisés. » Le semaine passée, Biden avait déjà décidé de suspendre les livraisons de bombes à Israël, les accusant de la mort de nombreux civils à Gaza.
« Aucune décision n’empêchera Israël de se défendre. »
Le retrait de l’aide militaire à Israël peut être jugée comme un tournant dans l’histoire de ce conflit durant depuis le 7 octobre. Netayahou, lui, s’est rapidement exprimé sur cette décision du dirigeant de 81 ans, appelant à une autonomie dans la défense de l’État hébreu. « Je dis aux chefs d’État du monde entier : aucune décision, d’aucune sorte, n’empêchera Israël de se défendre. » Alors que les annonces du démocrate de Washington plongent le monde politique dans le flou quant à l’avenir de cette guerre, le Hamas, a ce samedi communiqué la mort d’un otage britannico-israélien de 51 ans avec le message, « Le temps presse […] votre gouvernement ment. » Tandis que plus d’une centaine de personnes seraient encore retenues à Gaza, le gouvernement de Benyamin Netanyahou a promis « d’anéantir » le Hamas en réaction à leurs annonces diffusées sur l’application Telegram. Malgré les décisions de Joe Biden de maintenir ses liens avec Israël à l’avenir, le pays a déclaré être « déçu » de la réaction de leur principal allié dans ce conflit. La bataille psychologique menée entre les belligérants aura-t-elle une autre issue que le sang ?
