Le camp Macron a largement été désavoué par les premiers résultats du premier tour. Comme les sondages l’annonçaient. L’heure était donc aux consignes ce dimanche 30 juin, face à la victoire du Rassemblement national.

Rassemblement démocrate et républicain

C’est la douche froide. Ce dimanche 30 juin, le Rassemblement national est arrivé loin devant le camp présidentiel avec 34% des voix, devant le Front populaire, avec 29% des voix contre 21,5% pour le camp Macron. Un résultat qui avait été prédit. Sans sourciller, le chef de l’Etat a appelé  à un « large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour », face aux deux figures de proue du RN, Marine Le Pen et Jordan Bardella. « La priorité est d’éviter le danger imminent d’une majorité absolue du RN. Toutes les forces républicaines doivent travailler ensemble », relève un proche pour lAFP.

Le président français a tenu à saluer « une volonté de clarifier la situation politique », exprimée au premier tour. « La participation élevée au premier tour (..) témoigne de l’importance de ce vote pour tous nos compatriotes et de la volonté de clarifier la situation politique. Leur choix démocratique nous oblige », a-t-il ajouté.

« L’extrême droite au porte du pouvoir »

Emmanuel Macron, après avoir souvent écarté LFI du champ républicain, adopte désormais une approche plus flexible pour le second tour des législatives. Il envisage les stratégies au cas par cas selon les candidats en lice. Laurent Hénart, chef du Parti radical, a ainsi expliqué que chaque circonscription doit être analysée individuellement pour évaluer les réserves de voix disponibles. Il mentionne aussi qu’une clarification à gauche est nécessaire pour cette stratégie.

Pour Gabriel Attal, la consigne est claire : « pas une voix ne doit aller au Rassemblement national », a-t-il affirmé plus tard dans la soirée depuis l’hôtel Matignon. « La leçon de ce soir, c’est que l’extrême droite est aux portes du pouvoir » et « donc notre objectif est clair : empêcher le Rassemblement national d’avoir une majorité absolue au second tour », et de dénoncer le « projet funeste » du parti d’extrême droite. Le locataire de la place Beauvau a appelé au « désistement de nos candidats dont le maintien en troisième position aurait fait élire un député Rassemblement national face à un autre candidat qui défend comme nous les valeurs de la République ».

« Pas une voix, pas un siège pour le RN »

Jean-Luc Mélenchon a affirmé dimanche que La France insoumise (LFI) retirerait ses candidats des circonscriptions où ils se trouvent en troisième position et où le RN est en tête pour le second tour. Il a déclaré : « Nulle part nous ne permettrons au RN de l’emporter. (…) Notre consigne est simple, directe et claire. Pas une voix, pas un siège de plus pour le RN ». Jean-Luc Mélenchon a également qualifié ces élections de « lourde et indiscutable défaite » pour le président Emmanuel Macron.

Par ailleurs, Manuel Bompard, coordinateur actuel de LFI, a dénoncé mercredi l’équivalence faite par Edouard Philippe, entre le Rassemblement national (RN) et La France insoumise (LFI) comme étant « inacceptable et insupportable ». Il a déclaré sur BFMTV : « Mettre sur le même plan le Rassemblement national ou La France insoumise est une mécanique inacceptable et insupportable et elle doit s’arrêter immédiatement pour qu’on puisse enfin avoir une campagne qui permette de confronter nos différentes propositions politiques ».

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