C’était certainement l’événement le plus controversé des Jeux olympiques de Paris de 2024. La performance d’Aya Nakamura, l’artiste féminine française la plus écoutée dans le monde, ne faisait pas l’unanimité. Et pourtant, elle a brillé sur le pont des Arts ce vendredi 26 juillet aux côtés de la Garde républicaine, qui semble conquise par son expérience aux côtés de la chanteuse.

« C’était incroyable » 

Incroyable mais vrai. L’interprète de Djadja, toute d’or vêtue sur le pont des Arts, reprenant For Me Formidable de Charles Aznavour. Un vibrant hommage auquel personne ne s’attendait. Et pour réaliser sa performance, la chanteuse franco-malienne n’était pas seule. Elle était accompagnée de la Garde Républicaine. Une collaboration « a priori improbable » selon Frédéric Foulquier, chef de la musique de la Garde Républicaine, qui s’est exprimé au micro de RMC. Contre toute attente, ce dernier a été directement conquis par l’idée de ce projet. « C’est un évènement sur lequel on travaille depuis février. On a appris notre participation début janvier. Les choses se sont accélérées rapidement avec un gros travail de préparation et une participation qui a évolué au fil du temps », a-t-il confié.

Un secret bien tenu jusqu’au jour J. « Le comité a tenu à ménager la surprise pour éviter toute fuite. Lorsqu’on a découvert la partition et qui pouvait se cacher derrière ce tableau, le thème nous a immédiatement séduit ». Et si de nombreuses personnalités politiques ne voyaient pas cette prestation du bon œil, le chef de la musique de la Garde Républicaine, lui, a apprécié ce moment, hors du temps. « C’était incroyable pour nous, croyez-le. J’ai ressenti beaucoup d’émotion, elle a subi pas mal de pression. On a immédiatement perçu que le show était réussi. Tout le monde était aux anges », s’est-il réjoui et d’évoquer « une rencontre entre deux mondes a priori improbable », mais qui s’est « très bien passé » dans « une ambiance cordiale et joyeuse, dans une communion musicale et culturelle ». Un pied de nez à tous les réticents.

©capture écran france 2

« Pas de sous culture »

Lorsque le nom d’Aya Nakamura a été évoqué pour assurer la cérémonie d’ouverture, de nombreuses langues se sont déliées pour dénoncer l’idée. Pourtant, au moment où la rumeur est sortie, le projet était déjà bien entamé. « Quand il y a eu la polémique, on était déjà en train de faire ça, c’était déjà prévu avec la Garde républicaine. En tant qu’artiste, c’est très rare de pouvoir faire des choses qui sont à ce point symboliques et politiques » a ainsi confié aujourd’hui Victor Le Masne, directeur musical de la cérémonie d’ouverture. « Aya je lui tire mon chapeau, elle s’en est pris énormément sur elle, et on continuait à travailler en parallèle. Elle n’a jamais lâché. D’autres auraient pu abandonner en disant « C’est trop lourd » » a-t-il poursuivi sur BFMTV.

Sa motivation ? Relever un défi de taille et faire bouger les lignes. « On pressentait que l’opinion ne resterait pas insensible à cette prestation. C’était un challenge encore plus excitant de faire taire les mauvaises langues et montrer qu’on peut se retrouver autour d’un art comme la musique », a-t-il expliqué. « Pour nous, il n’y a pas de sous-culture. Et pour une institution comme la Garde républicaine, c’est important de montrer qu’elle n’est pas figée mais évolue avec son époque et est ouverte sur tous les genres musicaux ». Voilà qui est clair.

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