C’est une découverte surprenante. Le squelette d’un homme a été retrouvé dans le local d’un immeuble désaffecté à Besançon, comme l’a indiqué Etienne Manteaux, procureur de la République. Avec un masque chirurgical sur le nez, le cadavre a été découvert le 6 août dernier. Selon le procureur de Besançon, le décès de cette personne «pourrait remonter à fin 2020 ou début 2021», ce qui laisse penser que la personne est un homme mort pendant la pandémie de Covid-19. Au moment de la découverte, le squelette portait des vêtements masculins. 

Squelette retrouvé : et après ?

Suite à ces circonstances, une enquête a été initiée afin de comprendre les causes exactes du décès. Une autopsie a été effectuée au cours des derniers jours, et les résultats ont montré la présence de blessures au niveau du crâne. Malgré ces découvertes, les autorités ne sont pas encore en mesure de déterminer avec certitude la cause du décès. Étienne Manteaux, qui a communiqué ces informations, a précisé qu’il reste des zones d’ombre concernant l’origine de la mort, nécessitant des investigations supplémentaires pour élucider les faits.

Étant donné qu’il s’agit d’un squelette, des échantillons d’ADN ont été prélevés dans l’espoir de pouvoir identifier la personne décédée. Selon des informations rapportées par l’Est Républicain, l’immeuble où les restes ont été découverts était en cours de vidage de ses habitants en préparation de sa démolition. Il est possible que la personne décédée ait été un marginal, potentiellement toxicomane, d’après les premières hypothèses avancées.

Quel scénario possible ?

Pour approfondir la situation, le parquet de Besançon a lancé une enquête pour « recherches des causes de la mort ». « L’autopsie a décelé plusieurs blessures aux crânes », précise Étienne Manteaux. « Mais impossible de savoir si elles sont responsables du décès. La porte du placard était fermée depuis l’intérieur. Au vu des premières investigations, cet homme présentait un profil assez marginal, peu intégré dans la société. » Un des scénarios envisagés par la justice est que cet individu aurait investi » le placard « dans un contexte où l’immeuble se vidait de ses occupants » en prévision de sa démolition. « C’est terrible, mais c’est quelque chose d’assez classique dans des immeubles promis à la destruction, mais qui sont encore debout », indique la justice. 

Il n’y avait plus d’habitants dans l’immeuble, ce qui explique pourquoi, malgré la décomposition avancée du corps, accompagnée de fortes odeurs, personne n’a donné l’alerte plus tôt. Cette découverte fait penser au corps momifié découvert en avril dernier dans un appartement à Montbéliard, laissé à l’abandon depuis plusieurs années. Des tragédies qui appellent à se questionner sur les dégâts causés par l’exclusion sociale en France. 

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