Il s’agit certainement de l’un des faits divers les plus médiatisés en France. La disparition du petit Grégory avait secoué l’hexagone. L’affaire du petit Grégory a rapidement captivé l’attention des médias dès le début, en 1984, avec une couverture intensive de la presse écrite, de la radio et de la télévision. Les journalistes ont suivi chaque rebondissement de l’enquête, diffusant largement les images du cercueil de Grégory, des interviews de la famille Villemin, et des scènes de l’enquête sur le terrain. Cette exposition médiatique a contribué à transformer l’affaire en un phénomène national, mais elle a aussi été critiquée pour son aspect sensationnaliste et pour avoir parfois interféré avec l’enquête.
Au fil des années, l’affaire a continué d’inspirer de nombreuses œuvres médiatiques, notamment des livres, des documentaires, et des émissions spéciales. Plusieurs journalistes et écrivains ont publié des ouvrages détaillant l’affaire sous divers angles, contribuant à maintenir l’intérêt du public. Plus récemment, en 2019, la plateforme Netflix a diffusé une série documentaire intitulée Grégory, qui retrace les événements et les enjeux de cette affaire complexe. Cette série a permis de redonner un coup de projecteur sur le mystère non résolu, tout en exposant les failles et les tensions qui ont marqué cette tragédie judiciaire.
Une bande-dessinée spéciale
À ce jour, l’affaire n’a toujours pas été élucidée. Ce qui cristallise d’autant plus les conversations à son sujet et qui nourrit la curiosité des uns et des autres. Et si de nombreuses documentations ont été réalisées, cette bande-dessinée s’annonce très différente. En effet, c’est le père de Grégory Villemin, Jean-Marie, qui en est le coscénariste mais il signe également la préface. Et le moins que l’on puisse dire c’est que le père du petit Grégory n’est pas seulement une victime collatérale. Il est également protagoniste dans toute cette affaire qui a retourné la France.
Pour rappel, Jean-Marie Villemin a été condamné à cinq ans de prison, dont un avec sursis, après avoir tué son cousin, Bernard Laroche, principal suspect, avec un fusil de chasse. La bande-dessinée, titrée Grégory, reviendra notamment sur ses six semaines d’audience pendant laquelle le père de famille « se remémore la réussite de son couple, l’amour qu’il porte à sa famille et les après-midis passés à jouer avec son fils » et « réalise la folie d’avoir tué un homme ». Depuis la disparition et la mort de son fils, il y a 40 ans, Jean-Marie Villemin n’était jamais sorti du silence publiquement sur ce qu’il a dû endurer. Cet ouvrage est donc l’occasion pour lui d’exprimer les méandres de sa douleur.
Quelles avancées ?
Les dernières informations sur l’affaire du petit Grégory révèlent que, près de quatre décennies après le drame, l’enquête continue de bénéficier des avancées technologiques. En 2024, la justice française a décidé de lancer de nouvelles expertises, en particulier des analyses ADN et des comparaisons de voix, dans l’espoir de résoudre ce mystère qui a choqué la France depuis 1984. Ces analyses se concentrent sur les échantillons d’ADN recueillis sur les cordelettes qui entouraient le corps du petit Grégory, ainsi que sur les enregistrements des appels du « corbeau », ce mystérieux harceleur de la famille Villemin.
Ces nouvelles investigations font partie d’un effort persistant pour « atteindre la vérité », malgré les nombreuses fausses pistes et erreurs judiciaires qui ont entaché l’affaire au fil des années. Toutefois, de nombreux experts appellent à la prudence, rappelant que même avec les nouvelles technologies, il n’est pas garanti que l’identité du ou des coupables sera finalement découverte.