Mardi 10 septembre, un rappel immédiat a été ordonné pour des conserves de pesto à l’ail des ours après le signalement de cinq cas probables de botulisme en Indre-et-Loire. Cette maladie neurologique rare, mais potentiellement mortelle, est causée par une toxine présente dans des aliments mal conservés. Les autorités sanitaires appellent à la vigilance.

Un rappel massif pour prévenir le risque de botulisme

Le mardi 10 septembre, les autorités sanitaires ont émis un rappel immédiat des conserves artisanales de pesto à l’ail des ours, après la découverte de cinq cas probables de botulisme en Indre-et-Loire. Ces conserves, produites par la marque locale O Ptits Oignons, ont été consommées lors dun repas familial, déclenchant une alerte auprès de l’Agence régionale de santé.

Les ministères de la Santé et de l’Agriculture, dans un communiqué conjoint, ont expliqué que les conditions artisanales de production ne permettent pas de garantir une stérilisation suffisante des bocaux. Par conséquent, tous les lots de pesto concernés, quimporte leur date de fabrication, sont rappelés par mesure de précaution. Ces produits avaient été commercialisés lors de fêtes et foires entre mars et septembre dans le département.

Un danger grave : le botulisme peut être mortel

Le botulisme est une maladie neurologique rare mais mortelle dans 5 à 10% des cas. Elle est provoquée par une toxine puissante produite par une bactérie, Clostridium botulinum, qui se développe dans des aliments mal stérilisés. Les personnes touchées présentent des symptômes graves, notamment des troubles de la vision, des difficultés à parler et à avaler, ainsi que des paralysies musculaires pouvant atteindre les muscles respiratoires, rendant cette maladie potentiellement fatale.

Les cinq personnes touchées en Indre-et-Loire sont actuellement prises en charge. Les résultats des analyses menées par l’Institut Pasteur, qui permettront de confirmer la présence de la toxine botulique, sont attendus sous 48 heures. En attendant, les autorités sanitaires appellent les personnes ayant consommé ces produits à consulter un médecin en cas de symptômes tels que vision floue, bouche sèche ou difficulté à avaler.

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Des précédents inquiétants en France

Cette affaire nest malheureusement pas la première du genre en France. En septembre 2023, un autre épisode de botulisme avait secoué le pays, cette fois-ci à Bordeaux. Un total de 16 personnes avaient été identifiées comme des cas suspects de botulisme après avoir consommé des sardines en conserve, fabriquées artisanalement et servies dans un restaurant touristique. Malheureusement, lune des victimes navait pas survécu à cette intoxication, rappelant une fois de plus la dangerosité de cette maladie.

En dépit de sa rareté, le botulisme demeure un sujet de préoccupation majeur pour les autorités sanitaires, en particulier en ce qui concerne les aliments mal conservés ou insuffisamment stérilisés. Le respect des normes dhygiène dans la production daliments en conserve, quelle soit artisanale ou industrielle, est essentiel pour prévenir ce type de contamination. Les autorités continuent dintensifier leurs contrôles et rappellent aux producteurs limportance des protocoles de stérilisation.

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