L’épidémie de grippe saisonnière continue de progresser en France, touchant désormais huit régions, selon le dernier bilan de Santé publique France publié ce mercredi 18 décembre.
Une propagation généralisée dans l’Hexagone
Au cours de la semaine qui s’est achevée le 15 décembre, huit régions sont officiellement entrées en épidémie de grippe, avec une circulation active du virus dans « toutes les classes d’âge ». La Corse reste la seule région métropolitaine en phase de pré-épidémie. Outre-mer, seule la Martinique est dans une situation similaire, souligne Santé publique France dans son dernier rapport. Concernant la bronchiolite, cette infection respiratoire qui affecte principalement les nourrissons de moins de deux ans, toutes les régions françaises sont en phase épidémique. Cependant, comparée aux années précédentes, son intensité reste, pour l’instant, qualifiée de « faible ou modérée ».
Les indicateurs continuent de grimper, annonce Santé publique France. Le dernier bulletin hebdomadaire du 11 décembre faisait déjà état d’une « forte augmentation de l’activité grippale en ville et à l’hôpital ». Cette tendance inquiétante concerne toutes les tranches d’âge. La situation est également préoccupante pour la bronchiolite, dont les cas augmentent semaine après semaine. Avec les fêtes de fin d’année en ligne de mire, ces épidémies représentent un enjeu de santé publique. Les réunions familiales et les déplacements massifs prévus pour Noël risquent d’amplifier la circulation des virus.
Comment limiter les risques de propagation ?
Face à cette recrudescence, le Pr Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de Genève, livre des recommandations simples mais essentielles pour réduire les risques de transmission des virus respiratoires, dans les colonnes de TF1 Info.
- Bien ventiler les espaces intérieurs
Une bonne qualité de l’air intérieur est essentielle pour limiter la circulation des virus. Le Pr Flahault rappelle que « la ventilation efficace des locaux qui reçoivent du public, et en priorité ceux où l’on passe plus d’une heure, est très importante ».
Pour évaluer la qualité de l’air, il préconise l’utilisation d’un capteur de CO2. Une concentration inférieure à 800 ppm (parties par million) indique un air correctement ventilé. Si ce seuil est dépassé, il est recommandé d’aérer davantage ou de prendre d’autres précautions.
- Porter un masque en cas de doute
Lorsque la qualité de l’air est incertaine ou en cas de dépassement du seuil de 800 ppm, le port d’un masque FFP2 est conseillé. Ce dernier est particulièrement efficace pour réduire la transmission des agents pathogènes respiratoires.
Le masque reste également une mesure essentielle pour les personnes présentant des symptômes. Dans ce cas, il ne s’agit pas de se protéger soi-même, mais de limiter la propagation du virus à son entourage.
- Se vacciner pour se protéger et protéger les autres
La vaccination demeure l’une des meilleures armes pour limiter les effets des épidémies. Le Pr Flahault insiste sur l’importance de se tenir à jour concernant les vaccins contre la grippe et le Covid-19. Pour les nourrissons, il recommande de suivre les recommandations en vigueur concernant les anticorps préventifs contre le virus respiratoire syncytial (VRS). Cependant, la campagne de vaccination contre la grippe, lancée en France à la mi-octobre, peine à convaincre. Une faible adhésion pourrait aggraver les tensions sur le système de santé dans les semaines à venir.
Alors que les familles se préparent à se retrouver pour Noël, Santé publique France appelle à la prudence face à ces épidémies. Le respect des gestes barrières, la vaccination, et une bonne ventilation des espaces clos sont des moyens simples pour limiter les contaminations. Les fêtes de fin d’année, moment de convivialité par excellence, risquent de devenir un catalyseur pour ces virus respiratoires si les mesures de prévention ne sont pas respectées.