En cette fin de semaine, la nouvelle ministre de la Santé Catherine Vautrin a annoncé le déclenchement du « plan blanc » tandis qu’une vaste épidémie de grippe traverse l’hexagone. 87 hôpitaux sont concernés.
Un nombre « exceptionnellement élevé » de cas grippaux
Ce mercredi, Santé publique France a délivré des premières observations sur l’épisode grippal annuel inhérent à la saison hivernale. Cependant, les scientifiques ont relevé un pic « exceptionnellement élevé » d’hospitalisation en ce début d’année. Cet épisode d’une durée variable de 10 à 12 semaines est déjà l’un des plus meurtriers de ces dernières années. Ce vendredi, le ministère chargé du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles a pris la décision d’actionner « le plan blanc ». Déjà annoncée sur diverses radios nationales ce jeudi, l’acte prend effet immédiat depuis vendredi. Dans les faits, ce dispositif permet de prioriser un afflux de malades particulièrement inhabituel. Certaines opérations jugées non-prioritaires sont ajournées, et les personnels en congés sont rappelés. Utilisé fréquemment lors de la crise sanitaire de 2020, c’est la première fois qu’il est requis depuis. 87 centres hospitaliers à travers les zones les plus touchées par cet épisode épidémiologique, sont mobilisés.
Une baisse des vaccinations ?
Face à cette recrudescence des cas infectieux, Catherine Vautrin a appelé toutes personnes susceptibles d’être particulièrement vulnérables face à ce virus à se faire vacciner. Les personnes âgées de plus de 65 ans, les femmes enceintes, les nourrissons de plus de six mois atteints de comorbidités, les personnes immunodépressives, ainsi que les résidents d’établissements médico-sociaux sont principalement sujettes à cette vaccination. La ministre de la Santé du premier Gouvernement Bayrou précise que ces chiffres sont explicables par une absence importante d’immunisation cette année, « Quand on regarde les arrivées aux urgences et notamment les cas de complications, ce sont pour plus de 70 % des gens qui ne sont pas vaccinés et qui sont des gens éligibles. » Bien que certaines théories voient cette grippe et son taux de mortalité comme un épisode rappelant la crise Covid de 2020, pourra-t-on assister à une seconde pandémie en 5 ans ?