Vendredi 31 janvier, Merwane Benlazar, humoriste, était présent sur le plateau de l’émission d’Anne-Elisabeth Lemoine, C à Vous sur France 5, pour y réaliser sa première chronique. Au vu de ce que sa présence a déclenché du côté de la frange de l’extrême-droite, pas de doute, il se souviendra de son premier passage dans l’émission phare de France 5.
Un bonnet et une barbe qui ne passent pas
Depuis le 31 janvier, Internet s’est emparé du sujet et tout le monde ne parle plus que de lui. Mais alors, qu’a-t-il fait de si terrible, pour que, même Rachida Dati, ministre de la Culture, s’en mêle ? Pas grand chose, si l’on en croit ses propres déclarations. La ministre a en effet estimé qu' »aucun propos (n’était) répréhensible » dans la chronique de Merwane Benlazar. Et pour cause, c’est son apparence physique qui a posé problème. « Il est habillé pour envoyer un message, c’est le visuel du salafiste, la barbe sans moustache et le petit chapeau soi-disant bonnet qui ressemble à la calotte », a assuré sur le plateau des Grandes Gueules l’enseignante Barbara Lefebvre. De quoi attiser la curiosité des uns et des autres qui se sont empressés de fouiller dans les anciens tweets de l’humoriste. « La place d’une femme est à la demeure auprès de son père. Crains ton seigneur », avait-il notamment écrit en 2021.
L’avocate Lara Fatimi a parlé d’une « d’étape importante franchie dans la conquête islamiste » dans l’émission Pascal Praud, a écrit sur dénoncé sur X (ex-Twitter) les choix de la chaîne publique. Preuve qu’on peut notamment : arborer le look salafiste, parler de génocide à Gaza, qualifier de « porcs » ceux qui regardent Miss France et avoir son rond de serviette à la table de @BabethLemoine. Nathalie Loiseau (Horizons) de son côté s’est fendue d’un tweet qui se voudrait uniquement féministe : « Au nom de toutes les femmes, de leur liberté, de leurs droits chèrement gagnés ici et bafoués par les islamistes partout à travers le monde, une seule question : Pourquoi ? ».
Rachida Dati assure que Merwane Benlazar ne sera plus à l’antenne
« L’apparence ne doit pas disqualifier sans aucun fondement », avait notamment dit Rachida Dati au Sénat, mercredi, à propos de Merwane Benlazar. Pour autant, la ministre de la Culture s’appuie sur les tweets polémiques déterrés pour appuyer sa décision : « Est-ce que des propos ont été tenus par ce chroniqueur qui sont scandaleux? Oui. Donc suite à ces propos, France Télévisions en a tiré les conséquences: il ne sera plus à l’écran ». Le groupe Mediawan, producteur de l’émission n’a pas tardé à réagir à cette affirmation, qui ressemble à punition : « Il était remplaçant +one shot’ (pour une seule fois), il n’y a pas lieu de revenir ou pas », a-t-il déclaré à l’AFP.
De son côté, Merwane Benlazar a simplement rendu son compte X privé et a posté sur Instagram la photo de son bonnet accompagnée de la légende : « Le bonnet de la discorde. De la marque islamiste @zara fabriqué en République islamique du Portugal. Glaçant.. ».