Ce dimanche 4 mai 2025, les Roumains se sont rendus aux urnes pour le premier tour de l’élection présidentielle, organisé après l’annulation du scrutin de décembre dernier. Ce nouveau vote se déroule dans un climat politique tendu, marqué par la montée en puissance de l’extrême droite. George Simion, leader de l’Alliance pour l’unité des Roumains (AUR), est donné favori, tandis que les candidats pro-européens peinent à convaincre un électorat désabusé.

Une extrême droite en pleine ascension

George Simion, figure emblématique de l’AUR, a su capitaliser sur le mécontentement populaire pour propulser son parti au sommet des intentions de vote. Son discours nationaliste, axé sur la souveraineté et la critique des élites politiques traditionnelles, trouve un écho favorable auprès d’une partie de la population roumaine, lassée des scandales de corruption et des promesses non tenues. L’AUR, créé en 2019, a connu une ascension fulgurante, obtenant des résultats significatifs lors des précédentes élections législatives.

La stratégie de Simion repose sur une communication directe avec les électeurs, notamment via les réseaux sociaux, et sur des prises de position tranchées sur des sujets sensibles tels que l’immigration, la famille traditionnelle ou encore la relation avec l’Union européenne. Cette approche lui permet de se démarquer des partis traditionnels et de mobiliser un électorat jeune et en quête de renouveau politique.

Des candidats pro-européens en difficulté

Face à la montée de l’extrême droite, les candidats pro-européens peinent à s’imposer. Leurs campagnes sont souvent entachées par des accusations de corruption ou de mauvaise gestion, ce qui affaiblit leur crédibilité auprès des électeurs. De plus, leur discours, jugé trop technocratique ou déconnecté des réalités quotidiennes, ne parvient pas à susciter l’enthousiasme.

Cette situation reflète une crise de confiance profonde entre la population et les élites politiques traditionnelles. Le désenchantement vis-à-vis des partis pro-européens ouvre un boulevard à des formations politiques alternatives, qui promettent un changement radical et une rupture avec le système en place.

Le premier tour de l’élection présidentielle roumaine de 2025 confirme la progression de l’extrême droite dans le paysage politique du pays. La popularité croissante de George Simion et de l’AUR témoigne d’un désir de changement profond au sein de la société roumaine. Le second tour, prévu le 18 mai, sera déterminant pour l’avenir politique de la Roumanie et pour sa position au sein de l’Union européenne.

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