Depuis janvier 2025, près de 950 cas de chikungunya ont été importés en France métropolitaine, selon Santé publique France. La majorité concerne des voyageurs revenant de La Réunion, où une forte épidémie a fait plus de 47 000 contaminations et une douzaine de morts en quelques mois. Entre le 1ᵉʳ et le 20 mai, ce sont 225 nouveaux cas qui ont été détectés sur le sol hexagonal, en particulier en Île-de-France, en PACA et dans l’Est. « Le risque d’importation est élevé, et celui d’une circulation locale ne peut être exclu », a indiqué la Direction générale de la Santé.

L’inquiétude des autorités sanitaires tient à un élément-clé : le moustique tigre (Aedes albopictus), vecteur du virus, est désormais présent dans plus de 80 % des départements français. S’il pique une personne infectée, il peut transmettre le virus à d’autres habitants, créant un foyer autochtone de chikungunya.

Une menace saisonnière renforcée par la présence du moustique tigre

Le moustique tigre est actif de mai à novembre en métropole. Très urbain, il se développe dans les zones d’eau stagnante (coupelles, gouttières, bassins…) et pique principalement le jour. Sa prolifération est surveillée de près par les agences régionales de santé. En 2024, la France avait recensé quelques cas autochtones de dengue. Pour l’instant, aucun cas autochtone de chikungunya n’a été signalé en 2025, mais les autorités redoutent que la combinaison entre cas importés et présence du moustique entraîne une transmission locale.

Chaque fois qu’un cas est détecté, des opérations de démoustication ciblée sont organisées autour du domicile ou du lieu de séjour du patient. Ces interventions visent à empêcher la naissance de chaînes de transmission, qui pourraient déboucher sur des contaminations communautaires.

Comment se protéger et éviter une propagation locale ?

Les autorités appellent à la vigilance collective, notamment dans les zones où le moustique tigre est installé. Pour limiter les risques, chacun peut agir :

  • Supprimer les eaux stagnantes autour de chez soi (pots, pneus, gouttières).
  • Se protéger des piqûres avec des vêtements longs et des répulsifs.
  • Installer des moustiquaires aux fenêtres ou au-dessus des lits.
  • Surveiller son état de santé après un voyage en zone tropicale : en cas de fièvre, douleurs articulaires ou éruption, consulter un médecin et mentionner son séjour.

Le chikungunya n’est généralement pas mortel, mais il peut provoquer des douleurs articulaires très invalidantes pendant plusieurs semaines. Dans les cas graves, notamment chez les personnes âgées ou fragiles, une hospitalisation peut être nécessaire. Pour l’été 2025, la consigne est claire : éviter que le virus ne s’installe durablement en métropole. La prévention reste le meilleur rempart contre l’émergence de nouveaux foyers.

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