C’est une tragédie. Alors qu’elle était entre la vie et la mort depuis jeudi, la petite Kamilya âgée de 7 ans, s’est éteinte, après avoir été plongée dans un coma artificiel, ce dimanche 1er septembre. Elle avait été fauchée par un motard de 19 ans.
Que s’est-il passé ?
Jeudi soir, aux alentours de 19 heures, Kamilya, une petite fille de sept ans, a été percutée par un motard âgé de 19 ans, à Vallauris-Golfe-Juan, dans les Alpes-Maritimes. L’accident s’est produit alors qu’elle « traversait un passage piéton avec son frère âgé de 11 ans », a précisé le procureur. Le motard, quant à lui, roulait à contresens et faisait des roues arrière. Il semblerait que dans le quartier, les rodéos urbains soient devenus légion.
Le conducteur a été interpellé immédiatement et placé en garde à vue pour « blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence par conducteur de véhicule terrestre à moteur ». Le procureur a indiqué qu’il n’était pas sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants. Concernant le véhicule, celui-ci était bien assuré et le jeune homme était titulaire du permis de conduire correspondant à la moto.
Pas de détention provisoire pour le motard
Samedi soir, le motard était mis en examen pour « blessures involontaires ayant entraîné une incapacité totale de travail supérieure à trois mois par violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de sécurité ou de prudence par conducteur de véhicule terrestre à moteur». Le juge de la liberté et de la détention a choisi de placer le jeune homme sous contrôle judiciaire alors le juge d’instruction et le parquet de Grasse avaient requis son placement en détention provisoire.
Un choix qui a provoqué l’ire du père de la petite fille. « Merci la justice française. À partir de demain, les citoyens qui n’ont pas été arrêtés en flagrant délit savent qu’ils peuvent rouler comme ils veulent, faire les fous sur la route, tuer. Aucun respect pour notre fille ni pour nous-mêmes », a-t-il écrit sur Facebook. De son côté, le mis en cause devra respecter un certain nombre d’obligations comme l’interdiction de paraître à Vallauris, se présenter une fois toutes les deux semaines au commissariat d’Antibes, ne pas entrer en contact avec la victime de l’infraction, ses parents, frères et sœurs, s’abstenir de conduire tout véhicule terrestre à moteur et enfin remettre au greffe son permis de conduire.
Décès de la petite Kamilya
Vendredi déjà, alors qu’elle était plongée dans un coma artificiel, le père de famille annonçait qu’il n’y avait plus d’espoir. « Les médecins nous ont dit qu’il n’y a plus d’espoir. Le sang n’arrive plus au cerveau depuis un bon moment », écrivait-il sur Facebook. Ce dimanche 1er septembre, l’avocat de la famille, Me Nabil Boudi, confirmait au Figaro le décès de la fillette. D’après l’avocat de la famille, la qualification des poursuites pourrait être modifiée dès lundi, passant à « homicide involontaire » en raison du décès de Kamilya.