Ce samedi a eu lieu une marche en hommage à Paul Varry, le cycliste qui a perdu la vie cette semaine après avoir été fauché par un automobiliste. Plusieurs milliers de personnes aux quatre coins de la France réclament l’interdiction des engins motorisés dans les grandes agglomérations.
« Une voiture, c’est une arme »
Une colère qui veut se faire entendre. Ce samedi, quelques centaines de personnes étaient réunies à Paris pour manifester en hommage à Paul Varry et militer pour l’arrêt des « violences motorisés ». Plus tôt cette semaine, la victime âgée de 27 ans a perdu la vie à la suite d’un accrochage avec un automobiliste. Adhérent d’une association cycliste, Paul Varry aurait été fauché délibérément après avoir eu un différend avec le conducteur. Tandis que ce dernier a été mis en examen et écroué, la colère gronde chez les vélocipédiques. Les divers slogans, « moins de vitesse, plus de tendresse », « marcher ou pédaler, pour des rues apaisées », « stop violences motorisées », ou encore « policiers, ne nous laissez pas tomber » ont entonné à Paris comme en région. Certains manifestants ulcérés par ce nouveau drame impliquant un vélo et une voiture ont pris la parole, « À un moment, il faut se calmer, la route n’appartient à personne et à tout le monde », « Ça aurait pu être moi, une voiture c’est une arme. »
Un tournant dans la cohabitation entre cyclistes et automobilistes ?
Ce nouveau drame s’inscrit dans la lignée d’une mortalité qui se veut croissante dans ce domaine. Tandis qu’en 2023 près de 226 cyclistes ont perdu la vie, Anne Monmarché, la présidente de l’association Paris en Selle dont Paul Varry était adhérent, a réclamé des changements, « La violence motorisée tue. Nous voulons que les pouvoirs publics s’emparent vraiment du sujet. Il faut protéger les plus vulnérables. Paul n’est plus là, mais nous, on est là. » Une délégation de divers représentants d’associations du monde de la pédale seront reçus en début de semaine par le ministre des Transports. Alors qu’une minute de silence a été opérée dans les principaux cortèges manifestants, des invectives visant directement les automobilistes ont été entendues, « Il faut arrêter de considérer la voiture comme un prolongement de soi et la survaloriser dans la vie de tous les jours. ». Bien que Paris ait vu son périphérique passer à 50km, va-t-elle voir ses véhicules disparaître de certaines zones ?