Le retour des maths pour tous les lycéens de première générale ? C’est pour tout de suite. N’en déplaise aux phobiques des maths. D’ailleurs, ça nous vient d’où cette phobie des mathématiques ?

C’est un revirement dans l’éducation nationale. L’annonce est tombée le dimanche 13 novembre : les mathématiques vont faire leur grand retour dans le tronc commun des classes de première générale dès la rentrée 2023. Ainsi, une heure et demie de mathématiques sera rendue obligatoire pour tous les élèves de première générale et ce, même s’ils n’ont pas choisi la spécialité mathématiques. C’est donc officiellement la fin de l’une des mesures les plus discutées de la réforme Blanquer. Et on en connaît qui risquent de faire grise mine face à cette annonce. On vous voit, les phobiques des chiffres.

La phobie des maths, intox ou info ?

Pour ceux qui en doutent encore, avoir peur des mathématiques est bien réel. C’est une vrai phobie qui touche de nombreuses personnes. Cette douce phobie répond au nom « arithmophobie ». Elle n’est autre que la peur irrationnelle de tout ce qui à trait aux nombres. Et il ne s’agit pas-là d’une simple angoisse à l’idée de résoudre un problème au tableau. Les personnes qui présentent cette phobie connaissent un véritable handicap.  En effet, face aux nombres, elles présentent des réponses disproportionnée : angoisse, stress et anxiété. Ces manifestations phobiques résultent du domaine psychologique et se présentent sous la forme d’un esprit vide, de blocages mais aussi de  l’anticipation de l’échec (qui nous fait souvent échouer).

Mais ils présentent également des signes physiques, comme la sueur ou les palpitations. Vous tenez maintenant peut-être une excuse pour tous ces 0 en maths. Cette peur irrationnelle peut se déclencher dans différents cas de figure : examens de maths, calcul au moment du passage en caisse ou encore examen de nos factures.  En 2012, des chercheurs de l’université de Chicago mettaient en avant que la peur des mathématiques pouvait déclencher de véritables souffrances physiques. En effet, les zones du cerveau activées lorsque une personne est angoissée à l’idée de faire un exercice de mathématiques se mélangent avec les mêmes zones cérébrales qui enregistrent la douleur physique.

Comment expliquer cette phobie ?

© antoine dautry unsplash

Si elle est irrationnelle, comme toute phobie, elle peut découler de plusieurs faits dans la vie de la personne concernée. Généralement, il faut remonter à l’enfance. Dans la plupart des cas la personne arithmophobe associe les chiffres à une traumatisme qui la met indéniablement mal à l’aise. Ce qui amène à un mécanisme de défense qui consiste à dire « de toute façon, je suis nul.le », sans même essayer. Au lieu de ça, votre coeur et votre cerveau s’emballent, vous paralysant complètement. Parmi les raisons qui peuvent avoir une influence sur la phobie des maths, on retrouve également la pression des professeurs : « On voit des phobies scolaires qui se développent de façon massive. La pression sociale sans doute, mais aussi la pression des parents. En tout cas, clairement, les maths font peur. On met trop de pression et les élèves ne peuvent plus travailler correctement. Ils sont tétanisés », déplorait alors Bertrand Gaillot, professeur de mathématiques, sur BFM TV. Enfin, l’arithmophobie peut être un mimétisme. En effet, le fait de voir certaines personnes souffrir de la peur des maths développerait chez d’autres personnes la même angoisse. Dans la même idée, les parents peuvent, dès le plus jeune âge transmettre cette angoisse. Bon et puis, on le concède, les maths, ce n’est pas très sexy.

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