On le craignait depuis un bon bout de temps. Le gouvernement l’a confirmé: l’électricité pourrait être coupée temporairement pendant le mois de janvier. Et il n’en fallait pas plus pour inquiéter les Français.

Le mercredi 30 novembre, le gouvernement a confirmé ce que tous les Français redoutaient, via une circulaire transmise aux préfets. L’électricité pourrait bien être coupée temporairement, dans certaines zones, durant le mois de janvier. « Si nous devons connaître un mois de janvier particulièrement froid et si nous n’avons pas de changements de comportement de la consommation (…) alors, il pourra y avoir des tensions qui justifient de couper le courant pendant un temps donné », a confirmé le porte-parole du gouvernement, le 1er décembre sur BFM. Ambiance. Mais dans quelles circonstances ? Sous quelles conditions ? Et quelles sont les principales inquiétudes des Français ?

Comment cette coupure se traduit-elle ?

S’il n’est donc officiellement pas exclu d’avoir recours à des coupures d’électricité notamment au cours du mois de janvier, RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, tente de se montrer rassurant et explique qu’il dispose de moyens internes pour éviter que l’on en arrive à devoir couper l’électricité. Il explique également que le mois de janvier serait le plus propice aux tensions suite aux conditions météorologiques et le redémarrage de centrales nucléaire.  Il sera donc possible qu’il y ait « des coupures temporaires sur une partie du territoire ». Mais avant d’en arriver là, des indicateurs seront mis à disposition pour en arriver à la coupure, en téléchargeant, notamment, l’application ÉcoWatts, le « bison futé de l’électricité » que le gouvernement incite à télécharger. Celle-ci passera au rouge trois jours avant les coupures de courant ce qui incombera les Français à réduire leur consommation d’électricité, faute de quoi, les coupures seront actées.

Si ce n’est pas une info qui fait plaisir, elle est également à prendre avec des pincettes. Ces coupures, si elles s’avèrent nécessaires, seront organisées. Ainsi, elles ne dureront pas plus de deux heures et uniquement sur deux tranches horaires à savoir le matin, entre 8h et 13h, et le soir, de 18h à 20h. Aussi, si vous avez l’application, celle-ci vous préviendra la veille à 17h de la coupure. Pour savoir si vous êtes concerné ou non, vous devrez indiquer votre adresse. « On demandera [aux préfets] de mobiliser les agents de l’État, des services publics et des associations si besoin, pour s’assurer de la bonne information des usagers qui n’auraient pas accès à Internet ou ne serait pas familier des dispositifs » assure le gouvernement qui précise que les personnes vulnérables ou dépendantes d’un équipement médical à domicile seront identifiées en amont par les autorités sanitaires locales pour éviter tout risque.

Que dit la loi ?

Avec une telle mesure, on se doute bien que tous les foyers et tous les établissements ne pourront pas être touchés. Concrètement, tous les lieux privés pourront être touchés. Ainsi, les premiers concernés sont les domiciles privés. Mais le risque concerne également les écoles et les universités. En effet, en cas de délestage, les enfants ne pourront pas être accueillis. En revanche, les hôpitaux, les commissariats ou encore les tribunaux ne resteront jamais sans électricité. Si vous habitez dans une zone rattachée aux mêmes réseaux, vous n’avez donc aucun risque de voir votre domicile sans électricité.

Concernant la loi, L’article L.115-3 du code de l’action sociale et des familles indique qu’aucune coupure ne peut être réalisée pendant la période hivernale, c’est-à-dire entre le 1er novembre et le 31 mars. Mais un arrêté du 5 juillet 1990 vient contrebalancer tout ça. En effet, cet arrêté a fixé en son article premier des consignes générales de délestage sur les réseaux électriques, autorisant des coupures de courant pendant la période hivernale. Le délestage est donc possible dans les cas suivants :

  • chutes de tension
  • baisse de fréquence des réseaux électriques : si la fréquence est en-dessous de 49 hertz (Hz), étant normalement de 50 Hz 
  • conditions normales d’exploitation ne pouvant pas être assurées
  • surcharges anormales sur des ouvrages de transport ou de distribution sans report possible sur d’autres ouvrages 

Les inquiétudes des Français

Face à ces déclarations, les Français se montrent inquiets. Sur Twitter, on peut lire toutes les questions qu’ils se posent concernant ces coupures d’électricité. Comment conserver ses aliments au réfrigérateur et au congélateur quand il n’y a pas d’électricité ? Ou encore la question concernant les appels importants : « pas de coupure de courant pour les pompiers, entre autres, c’est bien. Mais si on ne peut pas les appeler…À moins que pour appeler le #112, on n’a pas besoin d’avoir la batterie de son portable en fonction ? », interroge un internaute. Un autre se demande comment va se passer le télétravail si les coupures sont effectives : « En cas de coupure de courant à la rentrée, coupures d’une durée de 2 heures environ, comment se passera la rémunération des salariés en télétravail ? ». Des questions légitimes qui sont pour le moment en suspens. 

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