Noël n’a jamais été aussi proche. Les films de Noël ont (presque) tous déjà été regardés, seul.e ou en famille. Le sapin trône dans le salon et n’attend plus que d’être chaussé de ses plus beaux cadeaux. Et vous êtes également prêt à passer deux jours consécutifs entourés de vos familles. Noël, c’est là. Et vous sentez déjà la douce odeur du menu que vous avez concocté. Bien évidemment, vous n’avez pas oublié la traditionnelle bûche. Mais pourquoi mange-t-on de la bûche à Noël et uniquement à Noël ?

Quelle est l’origine de la bûche de Noël ?

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Elle fait son grand retour. Elle fait partie de l’un des moments préférés des petits et des grands à Noël : la dégustation de la bûche. Certains l’aiment glacé, d’autres l’aiment sous forme de gâteau. Mais dans tous les cas, c’est LE dessert emblématique auquel on ne peut difficilement échapper. Nous y avons même généralement droit le soir du réveillon de Noël, le 25 et encore une fois le soir du réveillon de la nouvelle année. Si pendant longtemps, elle se consommait uniquement glacée, aujourd’hui elle se voit souvent réinventée par les plus grands chefs pâtissiers afin de satisfaire tous les palais. Et si chaque année, on cherche à se procurer la meilleure, on le fait machinalement et sans savoir vraiment pourquoi on privilégie à ce moment précis l’achat d’une bûche plutôt que d’un fondant au chocolat. Pour comprendre, il faudrait remonter à assez loin et se rapprocher des traditions païennes.

Au départ, et cela ne devrait pas tellement vous étonner, la bûche de Noël n’était autre qu’une bûche de bois. Et cela tombe presque sous le sens puisqu’à ce moment de l’année, nous utilisons du bois pour se chauffer. Les païens, lors du solstice d’hiver, autrement dit le plus long jour de l’année, le 21 décembre, plaçaient une bûche de bois au centre de la table. Cette dernière était choisie au cours de l’année précédente comme le symbole d’un renouveau. “Il est possible que les peuples germaniques rendaient ainsi hommage au bois et au feu, symbole de la vie qui renaît”, explique Alain Cabantous, auteur de Noël une si longue histoire (Ed. Payot). Il semblerait que dater ce rite soit encore compliqué, mais certains historiens s’accorderaient pour dire qu’il remonte avant l’an 0. Aussi, dans la tradition chrétienne, la bûche rappelle que Jésus est né dans une étable, avec comme seul moyen pour se réchauffer le souffle d’un âne et d’un bœuf.

Depuis quand la bûche s’est imposée comme dessert de Noël ?

Pour comprendre, il faut remonter au milieu du XIXe siècle. C’est à ce moment-là que la bûche devient un dessert. Mais sa paternité fait encore débat aujourd’hui : certains affirment que ce dessert est né en 1834 grâce à un chef parisien. « Certains affirment que la première bûche a été conçue par le chef d’un grand restaurant parisien, qui aurait eu l’idée de napper un gâteau en forme de bûche avec de la crème anglaise, puis d’y ajouter des nervures en chocolat pour imiter le bois”, explique Alain Cabantous. D’autres l’attribuent à un restaurateur lyonnais en 1860, ou à un cuisinier du prince de Monaco en 1898. Il faudra attendre 1950 pour que ce dessert de Noël se popularise réellement et devienne un met convivial.

Quoiqu’il en soit, qu’elle provienne d’un chef parisien ou d’un autre, la bûche est aujourd’hui un indispensable à poser sur la table de Noël et compte de nombreux aficionados qui attendent impatiemment l’arrivée du dessert. Mais la bûche est typiquement française. En effet, dans les autres pays d’Europe, d’autres desserts sont liés à Noël. En Allemagne c’est la stollen, en Italie c’est la panettone ou encore les mince pies et le pudding au Royaume-Uni. Chacun son dessert pour Noël, donc.

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