Le célibat n’est pas simple pour tout le monde. Et avec ce concept issu de la culture islandaise, certains pourraient bien changer d’avis ou en tout cas décider d’en profiter davantage.

Pour beaucoup, le célibat est un statut pesant, qui provoque quelques angoisses. Et ce n’est pas anormal. On nous a appris que pour être heureux, il fallait être deux. Qu’il fallait aimer et être aimé. Seulement, depuis quelques années, cette notion perd en popularité pour laisser place à une notion plus personnelle : la solitude peut rendre heureux. Et les islandais semblent avoir pris cette notion très au sérieux puisqu’ils en ont fait un concept.

« Eingleði » : le mot qui fait du bien

C’est un nouveau mot qui a vocation à nous faire du bien et à se rabibocher avec son célibat en envoyant valser l’injecton au bonheur à deux. En effet, rien n’a jamais empêché personne d’être heureux avec un statut de célibataire. C’est plutôt la société qui nous y empêche. Pourtant, être seul peut avoir de nombreux bénéfices. Être seul permet de se recentrer et ainsi de savoir ce que l’on veut et ne veut pas dans une relation amoureuse. S’aimer soi-même pour mieux aimer les autres. Et ça, L’Islande semble l’avoir bien compris et propose donc d’embrasser « la joie d’être célibataire ». Et pour ce faire, elle invite à utiliser le mot « Eingleði » qui se traduit par « la joie d’être un ».

La « joie d’être un » n’est pas seulement une invitation à accepter son célibat. Mais plutôt une façon de mettre le curseur sur sa santé mentale, son rapport à l’autre, aux personnes qui ont pu nous faire du mal, à la remise en question du concept de couple ou encore son amour propre. Pourquoi se jeter à corps perdu dans une relation qui ne nous apportera rien, sinon de ne pas être seul ? le mot « Eingleði » permet donc d’explorer, de façon sereine, sa tranquillité, sa liberté et toutes les possibilités qu’offre la vie de célibataire. Et on ne parle bien évidemment pas de la possibilité de multiplier les partenaires. En effet, l’idée est d’effacer l’image du célibataire seul et déprimé. Au contraire, le célibataire est aussi heureux qu’une personne en couple. Une « solitude satisfaite ». C’est l’image que souhaite mettre en avant le pays comme le précise David Simonarson, le co-créateur de l’application de rencontre Smitten, dans les colonnes de Stylist.

©unsplash

Être en accord avec ses choix

Certains en oublient presque que le célibat peut relever du choix et non du dépit. Avec ce mot, on veut faire mourir le phénomène nocif du « single shaming ». En effet, beaucoup de personnes sont stigmatisées parce qu’elles sont célibataires, notamment les femmes. « Être célibataire vous donne la liberté de faire ce que vous voulez, que ce soit assis chez soi avec un bon livre ou sortir et socialiser avec les autres », développe encore David Simonarson. D’ailleurs, on connaît très bien la question adressée, très souvent, à une femme, « alors, tu te cases quand ? ». Une question embarrassante et angoissante qui devrait au contraire, vous confortez dans vos choix. L’Urban Dictionnary préconise d’ailleurs de répondre : « Non, merci, je suis dans ma période Eingleði ».

En 2023, en France, on voit d’ailleurs émerger une tendance au nom de « man ban ». Une façon de faire « voeu de célibat » pour une nouvelle année sans encombre. Et c’est une tendance assez stricte puisqu’il ne s’agit pas uniquement des hommes, en dépit de son nom qui prête à confusion. Le « man ban » entend donner des limites pendant plusieurs mois sans accorder de rendez-vous amoureux, sans relations sexuelles et pas de baiser. « Dans le cadre de mon programme de 12 semaines, j’insiste auprès de mes clientes pour qu’elles fassent un mois de ‘bannissement des hommes’ afin de pouvoir faire table rase du passé », explique Kate Mansfield, coach en amour, dans les colonnes de Metro UK. « De plus, il est absolument crucial, lorsque vous créez une vision et un ensemble d’objectifs non négociables pour votre vie amoureuse, de ne pas les associer à une personne en particulier », ajoute-t-elle. Kate Mansfield conseille également d’examiner « les croyances et les habitudes négatives qui ont tendance à vous bloquer l’amour, comme l’auto-sabotage ».

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