Annick Fontbonne, épidémiologiste à l’Inserm, fait des révélations inquiétantes concernant l’obésité. Selon les recherches, elle connaît « une augmentation qui est forte dans les classes d’âge les plus jeunes ». Effectivement, depuis 1990, des études régulières sont mises en place afin de constater l’évolution de l’obésité et du surpoids. En un demi-siècle, le nombre de cas a presque triplé à l’échelle planétaire et la France n’est pas en reste. Si le surpoids tend à se stabiliser voir à diminuer depuis une décennie, l’obésité toucherait de plus en plus de monde.

Les chercheurs de l’Inserm et du CHU de Montpellier ont réalisé une étude publiée dans la revue Journal of Clinical Medicine. Ils ont interrogé 10 000 personnes représentatives de la population, afin de découvrir la proportion d’adultes obèses ou en surpoids en France en 2020. Cette étude signale que près de la moitié des Français (47 %) pèseraient un poids trop élevé par rapport aux recommandations médicales. De la même façon, un sixième des Français (17 %) serait obèse.

Les jeunes, de plus en plus touchés par l'obésité

Si la classe d’âge entre 18 et 24 ans apparaît, selon l’étude, comme la moins atteinte par l’obésité (9,2 %), elle est celle qui voit la plus grande augmentation au cours des vingt derrières années. Effectivement, le nombre de jeunes Français obèses aurait quadruplé. Les recherches soulignent également la corrélation entre l’obésité et les régions. Elle touche plus de 20 % des personnes interrogées dans les Hauts-de-France ou le Grand-Est. Annick Fontbonne pointe du doigt les réalités socio-économiques qui ont un impact sur la santé des Français, puisque les régions les plus pauvres tendent à être plus affectées. Comme elle l’explique :  « Les gens ne sont pas « addicts » à la mauvaise bouffe, mais ils sont incités à en acheter, parce que c’est moins cher. Les aliments de bonne qualité, les aliments que l’on dit sains, ils sont généralement plus chers ».

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Surpoids et obésité : ce qu'en disent les médecins

Le critère pour évaluer la corpulence est l’IMC, l’indice de masse corporelle validé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il permet de définir si un individu est en situation de maigreur, de surpoids ou d’obésité. Les médecins évoquent le surpoids lorsqu’il est égal ou supérieur à 25. L’obésité est mise en lumière lorsque l’IMC est égal ou supérieur à 30. Elle peut être causée par différents facteurs, comme la génétique, l’environnement ou l’alimentation. Toutefois, elle apparaît comme un réel cas de santé, puisqu’elle peut entraîner du diabète, augmenter le risque de maladies cardiovasculaires ou encore certaines formes de cancers. 

Comment calculer son IMC ?

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L’IMC peut être calculé en divisant le poids par la taille au mètre carré. L’IMC = poids en kg / taille² en m. De la sorte, une personne qui pèse 62 kg pour 1,65 m, doit multiplier 1,65 par 1,65, ce qui donne 2,72. En divisant par le poids, 62, par 2,62, l’IMC est égal à 22,8 kg/m². Selon l’OMS, une corpulence « normale » se situe entre 18,5 et 24,9 kg/m², le surpoids entre 25 et 29,9 kg/m². L’obésité modérée se trouve entre 30 à 34,9 kg/m², l’obésité sévère entre 35 et 39,9 kg/m² et enfin l’obésité morbide au-dessus de 40 kg/m².

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