Plus de 48 heures que le drame s’est passé. L’effondrement d’un immeuble dans le centre de Marseille a provoqué l’émoi de la ville phocéenne. Le lundi 10 avril, six dépouilles avaient été retrouvées dans les décombres. Le travail des secours continue.

Un travail acharné

Depuis l’effondrement de l’immeuble 17 rue de Tivoli le 9 avril, les secours travaillent d’arrache-pied pour retrouver des survivants. Dimanche soir, après l’effondrement, huit personnes étaient portées disparues. « Compte tenu des difficultés particulières d’intervention, l’extraction (des corps du site) prendra du temps », avaient prévenu les marins-pompiers de la cité phocéenne dans un bref communiqué. « L’autorité judiciaire pourra procéder ensuite à l’identification » de ces victimes, poursuivaient-il. Néanmoins, ce lundi, une personne qui était supposée disparue dans un immeuble voisin de celui qui s’est effondré s’est « manifestée auprès de ses proches », annonçait le parquet.

Le maire de Marseille, Benoît Payan, a par ailleurs témoigné de son effroi ce lundi 10 avril, dans un communiqué. « Cette nuit, la peine et la douleur sont grandes. Nous continuons à tout faire pour mener à bien les opérations de secours » avant d’assurer que « tous les services de la ville, accompagnés des services de l’État, sont toujours, en ce moment même, pleinement engagés pour poursuivre les recherches. Il reste de l’espoir et tant qu’il en restera, nous ne nous arrêterons pas », a ensuite martelé Benoît Payan. Les secouristes ont par ailleurs d’abord retrouvé deux corps dans la nuit de dimanche à lundi. Puis deux autres, dans la matinée pour finalement retrouver un  un cinquième puis un sixième en début de soirée. « Je pense d’abord aux victimes et à la mission essentielle qui est de sauver des vies […] Ce qui expliquera l’explosion. C’est une intensité extrêmement forte : les vitres du quartier sont soufflées, on a des portes de garage en fer qui sont complètement déformées, c’est dire la puissance du souffle de l’explosion […] L’intensité de l’incendie nous préoccupent énormément et nous fait poser énormément de questions » a réagit le maire de Marseille.

©unsplash

Les causes de l’effondrement inconnues

Pour l’heure, les causes du drame sont inconnues et une enquête pour « homicides involontaires » a été ouverte. « On a des drones, du matériel, on a des chiens, on a des marins-pompiers formés, spécialisés. Les opérations de secours vont prendre plusieurs jours et bien évidemment, le temps compte », détaille Lionel Mathieu, qui dirige le bataillon des marins-pompiers de Marseille. Depuis le lundi 10 avril, les experts judiciaires ont pu « débuter leur travail pour identifier les causes de l’explosion ». Au total, plus de 500 mètres cubes de gravats ont déjà été évacués, issus du 17 rue de Tivoli mais également du 15 rue de Tivoli qui s’est effondré quelques heures après l’explosion dimanche.

Certaines personnes ont fait le rapprochement avec l’effondrement de deux immeubles en novembre 2018 rue d’Aubagne. Un drame qui avait causé la mort de huit personnes. Néanmoins, il s’agit d’une situation pourtant bien différente puisqu’il s’agissait à l’époque de deux immeubles insalubres, ce qui n’était pas le cas des immeubles de la rue de Tivoli. La lumière doit donc encore être faite sur ce qui a bien pu provoquer ce drame qui a amené Benoît Payan à mettre en berne les drapeaux de l’hôtel de ville et de toutes les mairies de secteur.

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