Si Blanche Gardin gagne sa vie en faisant rire les gens, elle ne participera pas à l’émission dans laquelle les participants doivent faire rire pour gagner. En effet, alors qu’elle était interrogée quant à une possible participation à l’émission « LOL : qui rit sort », celle-ci a été très claire sur ses positions : Amazon va à l’encontre de ses valeurs.
LOL : qui rit sort, un immense succès
On ne présente plus l’émission LOL : qui rit sort, diffusée par Amazon Prime et animée par Philippe Lacheau. Depuis 2021, l’émission fait rire des milliers de téléspectateurs. Le concept ? Des personnalités publiques se retrouvent enfermées pendant six heures et ont pour mission de ne pas rire. Jamais. Sous aucun prétexte. Les participants ont donc des missions pour faire rire les autres et le gagnant versera 50 000 euros à l’association de son choix, annoncée en début d’émission. La dernière saison, qui réunissait un casting hors normes, à savoir Leïla Bekhti, Adèle Exarchopoulos, Paul Mirabel, Joanthan Cohen, Pierre Niney, François Damiens, Géraldine Nakache, Virginie Efira ou encore Laura Felpin, a connu un succès phénoménale.
Devant de tels résultats, Thomas Dubois, directeur des créations françaises de Prime Video avait exposé ses ambitions pour la suite de l’émission : « LOL: Qui rit, sort ! bat déjà des records en devenant le plus grand lancement en France depuis sa sortie vendredi dernier. La meilleure façon d’annoncer le feu vert de la saison 4 ». Le succès est tel, qu’un spin-off spécial Halloween serait en préparation. L’idée ? Ne pas crier de peur.
Blanche Gardin : son message cinglant à Amazon
Mais si la majorité s’enthousiasme face à ce programme, Blanche Gardin, de son côté, n’a pas hésité à écrire un message cinglant à la plateforme, après qu’elle aurait reçu une invitation à participer à l’émission. « Très très cher Monsieur Bezos, Je suis au regret de devoir refuser votre invitation à participer à la prochaine saison du jeu « LOL: Qui rit sort ! » diffusé sur votre plateforme d’Amazon. J’ai bien compris qu’il ne s’agissait que d’une seule journée de tournage, seulement voilà, ce jour-là, j’ai dentiste », a écrit l’humoriste ce 20 avril sur Facebook. « Et, en tant que troisième fortune mondiale, vous le savez, il faut de bonnes dents bien longues pour réussir dans ce monde », a-t-elle ironisé. « Je serais gênée aux entournures (pour ne pas dire que ça me ferait carrément mal au cul) d’être payée 200 000 euros pour une journée de travail même si je perds à votre jeu, quand l’association caritative de mon choix remporte, elle, 50 000 euros, c’est-à-dire 4 fois moins, et encore, seulement si je gagne », lance alors Blanche Gardin. Cinglante, l’humoriste ne s’est pas arrêtée là.
« Ça me gêne de toucher, pour 8 heures de travail, cette somme affolante de la part d’une entreprise qui ne paye pas ses impôts en France (…) qui utilise la main-d’œuvre des camps de concentration ouïghours », avant d’avancer l’argument de la fin de l’industrie du cinéma à cause de la plate-forme : « Je n’ai pas envie que dans dix ans plus personne n’aille au cinéma et qu’on soit tous en train de mater des séries sur le canap’en se faisant livrer des burgers par des sans-papiers qui pédalent sous la pluie ». L’humoriste conclut son message à la plateforme dans le sarcasme le plus total : « Si toutefois, me lisant, vous tombiez des nues, ou de l’espace (…) et que ça vous donne envie de repenser entièrement votre entreprise, alors peut-être que vous pourriez me réinviter ultérieurement. Et que je pourrais accepter. Lol ». Le message est clair.
Amazon répond à Blanche Gardin
Tomber des nues, Amazon l’a très certainement été. En effet, la plateforme n’a pas hésité à user de son droit de réponse face à telles accusations. « La déclaration de Madame Blanche Gardin publiée sur les réseaux sociaux contient des commentaires faux et inexacts », explique le porte-parole, dans un communiqué envoyé au Parisien. « Depuis plus de deux décennies, nous nous efforçons de gagner la confiance de nos clients en France », continue-t-il avant d’évoquer l’aspect environnemental. « Nous avons pris un engagement ambitieux dans le cadre de la lutte contre le changement climatique avec The Climate Pledge, pour atteindre la neutralité carbone dès 2040 », assure encore l’entreprise détenue par Jeff Bezos. De plus, selon le porte-parole de la plateforme, Amazon soutiendrait en « France la croissance de plus de 13 000 petites et moyennes entreprises françaises […] Nous payons notre juste part d’impôts et nous offrons à nos plus de 20 000 salariés en France un environnement de travail sûr et moderne, avec des salaires compétitifs et d’excellents avantages sociaux ».