Un prix qui fait sens. Alors qu’en avril, Emmanuel Macron avait annoncé le remboursement intégral des fauteuils manuels et électriques, Lépine, le concours qui récompense les meilleures inventions, a décidé ce dimanche 7 mai, de décorer l’invention de Colin Gallois et Lancelot Durand, appelée « Dreeft », qui entend bien faire évoluer la condition des personnes qui doivent se déplacer en fauteuil roulant.

« Dreeft » : un système de freinage révolutionnaire

Pour certains, il s’agit d’une banale invention, pour d’autres, il s’agit d’un dispositif qui va changer bien des quotidiens. C’est la raison pour laquelle le concours Lépine à la foire de Paris a décidé de récompenser Colin Gallois et Lancelot Durand, qui ont travaillé sur l’évolution des fauteuils roulants. Et ainsi, faciliter la vie de ceux qui doivent les utiliser. Alors que jusqu’à ce jour, le seul moyen de freiner en fauteuil roulant était d’utiliser ses mains sur les plaquettes de freins, les deux lauréats ont inventé un système qui permet de freinage qui permet d’en finir avec les brûlures causées par ce seul moyen de freiner. « Il y a des freins d’immobilisation qui permettent de bloquer la roue, mais ça ne permet pas de ralentir le fauteuil, c’est un peu le frein à main de la voiture. Nous on vient apporter l’équivalent d‘une pédale de frein » a ainsi expliqué Lancelot Durand sur le plateau de BFMTV.

Cette technologie qui a été développée par la société Eppur permet alors à l’utilisateur de ralentir son fauteuil sans frottements avec la main courante et avec « cinq fois moins d’efforts que sur les roues traditionnelles », selon les inventeurs. « Quand on tire vers l’arrière, on va actionner un système de freinage qui se trouve au milieu de la roue, dans le moyeu », détaillent-ils. La paire de roues équipée d’un système de freinage par rétropédalage qui s’adapte à tout fauteuil roulant manuel. Outre cette évolution importante pour les personnes handicapées, il s’agit d’un « produit intégralement fabriqué en France, avec peu de quantités », explique les deux inventeurs. Aujourd’hui, ces fauteuils sont déjà commercialisés au prix de 2000 euros. Les lauréats ont, à ce propos, laissé entendre qu’ils allaient opérer des ajustements au niveau du prix, afin qu’il soit plus accessible.

 

©unsplash

Un dispositif déjà en vente

Outre cette évolution importante pour les personnes handicapées, il s’agit d’un « produit intégralement fabriqué en France, avec peu de quantités », explique les deux inventeurs. Aujourd’hui, ces fauteuils sont déjà commercialisés au prix de 2000 euros. L’idée est née «en 2015, à Compiègne », là où les deux inventeurs faisaient leurs études. « J’ai croisé un utilisateur de fauteuil roulant devant l’école dans une pente et il n’arrivait pas à freiner son fauteuil. Je me suis demandé pourquoi est-ce qu’il n’utilisait pas ses freins. J’ai posé la question à plusieurs utilisateurs ensuite et la réponse a été la même à chaque fois : parce qu’il n’y a pas de freins sur les fauteuils. Le projet a commencé comme ça », raconte Colin Gallois à France info. Si le dispositif pourrait changer le quotidien de beaucoup de personnes, le prix n’est pas forcément accessible à tous. Les lauréats ont ainsi indiqué vouloir revoir leur prix. « On va travailler à faire en sorte qu’il soit de plus en plus accessible notamment en travaillant sur les possibilités de prises en charge », ont-ils expliqué, précisant qu’ils espèrent une prise en charge de la sécurité sociale.

Lors de la sixième Conférence nationale du handicap (CNH), Emmanuel Macron avait annoncé le remboursement des fauteuils : « C’est une mesure importante, une mesure de justice sociale » qui sera mise en place « dès 2024 », avait précisé le chef de l’État.

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