Coup de massue pour l’ancien président américain qui vient d’être déclaré coupable pour agression sexuelle sur une ancienne journaliste mais également pour diffamation. En revanche le jury n’a pas retenu l’accusation de viol.
« Canular et mensonge »
En octobre dernier, Donald Trump avait déclaré sur son réseau social Truth Social, que cette accusation d’agression sexuelle par E. Jean Caroll, ancienne journaliste à ELLE, était une « escroquerie totale » s’agissant de « canular » et de « mensonges ». Pourtant, ce mardi 9 mai, un jury composé de neuf personnes a déclaré l’ancien président américain d’avoir agressé sexuellement et d’avoir diffamé l’ancienne chroniqueuse du magazine ELLE. En revanche, les jurés ont déterminé que Donald Trump n’était pas responsable d’un « viol » comme l’en accusait la E. Jean Caroll, âgée aujourd’hui de 79 ans. L’ancien président devra donc verser 5 millions de dollars de dommages et intérêts pour les conséquences physiques et psychologiques subies par la plaignante, après avoir été agressée dans les rayons d’un grand magasin de New York, Bergdorf Goodman en 1996. Une agression qui, selon elle, aurait mis fin à sa vie sentimentale pour toujours.
Ce procès civil aura duré deux semaines. Un procès pendant lequel Donald Trump a brillé par son absence puisqu’il n’est jamais venu témoigner alors qu’il avait assuré vouloir « rentrer et affronter » son accusatrice. Finalement, lors du procès, le jury a pu écouter un extrait d’une déclaration faite en octobre dernier par l’ancien président dans laquelle il affirmait que sa plaignante est « menteuse et c’est vraiment une malade (…) Je pense qu’elle est malade, elle a des troubles mentaux », assurant qu’il ne connait pas cette femme. De son côté, la plaignante est repartie le sourire aux lèvres : « J’ai intenté ce procès contre Donald Trump pour laver mon nom et retrouver ma vie. Aujourd’hui, le monde connaît enfin la vérité. Cette victoire n’est pas seulement pour moi, mais pour toutes les femmes qui ont souffert parce qu’elles n’ont pas été crues », a-t-elle déclaré à la sortie de l’audience, comme le rapporte le New York Times.
Un verdict « honteux » selon Trump
Sur son réseau social, l’ancien président s’est empressé de commenter la décision du jury : « Je n’ai absolument aucune idée de qui est cette femme », réitère-t-il. Ce verdict est une honte, la continuation de la plus grande chasse aux sorcières de tous les temps ! ». De son côté, son avocat, Joseph Tacopina, a déclaré à la sortie du tribunal que Donald Trump ferait appel de la décision. « Il s’est passé dans cette affaire des choses qui dépassent l’entendement », a déclaré M. Tacopina. Ce dernier a également qualifié cette décision de « parti pris affiché par la Cour », rapporte le New York Times. « D’une manière ou d’une autre, nous allons devoir combattre ce genre de choses », a déclaré Trump. « Nous ne pouvons pas laisser notre pays sombrer dans cet abîme. C’est honteux. » Pendant le procès, deux autres femmes, parmi celles qui ont accusé Donald Trump d’agression sexuelle dans le passé, ont aussi livré leur témoignage.