Le récit de cette jeune a ému la Toile. Partagée à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux, que ce soit tu Twitter, Instagram ou encore TikTok, son histoire n’a laissé personne de marbre. Et pourtant, rien de tout ce qu’elle a raconté ne s’est passé. 

Un récit inventé de toutes pièces

©unsplash

Mardi 9 mai. Une heure du matin. Une jeune femme de 27 ans raconte rentrer d’un spectacle de jazz, lorsque, lorsqu’elle sort du métro à la station Porte de Vincennes, et se fait encercler et menacer par trois jeunes hommes. Juste après, elle aurait alors sentie derrière son dos un objet qui se rapproche d’une arme puis été contrainte d’éteindre son téléphone. Mais ce n’est pas tout. Un des hommes lui aurait ensuite fait inhaler une substance toxique pour l’endormir. Après ? Trou noir pour la jeune femme qui dit s’être réveillée dans le bois de Vincennes, à moitié nue. Elle aurait précisé avoir la robe remontée jusqu’aux hanches et sans sous-vêtements. A la suite de ce récit, une enquête pour viol en réunion a été ouverte. 

Après avoir raconté sa nuit cauchemardesque à des agents de la RATP à la station Bérault, la jeune femme avait été emmenée à l’hôpital Bégin à Saint-Mandé, tout en se plaignant de douleurs. Surprise, à l’hôpital, il semble qu’elle ne souffre d’absolument rien. Pour y voir plus clair, les autorités font alors des recherches sur son téléphone et visionnent des images de vidéoprotection. Des incohérences sautent alors aux yeux des enquêteurs. « Devant ces incohérences, la victime supposée a d’abord changé une partie de ses explications, rapporte le parquet de Créteil. Un témoin de cette première partie de la soirée a ensuite été entendu. Face à toutes ces contradictions, placée en garde à vue ce lundi, la jeune femme a reconnu avoir tout inventé. »

Que risque la jeune femme ?

Il n’y a donc pas eu de viol. Ni d’arme derrière le dos, ni de substance qui lui a fait perdre connaissance, ni de réveil dénudé, ni de concert de jazz ou encore de jeunes hommes agresseurs. Les raisons de son invention ne sont cependant pas encore connues. La jeune femme de 27 ans n’a pas d’antécédent judiciaire et devra répondre devant le tribunal des faits de « dénonciation mensongère à une autorité judiciaire ayant entraîné des recherches inutiles ». Pour ce récit inventé de toutes pièces, la jeune femme encourt six mois d’emprisonnement et 7 500 euros d’amende. Elle sera jugée le 27 septembre prochain devant le tribunal correctionnel de Créteil. 

Deux jours après sa fausse déclaration, une autre jeune femme de 17 ans avait fait état de son agression, en Seine-Saint-Denis. Elle avait alors assuré s’être fait enlever à Bondy et avait été déposée aux urgences au petit matin et assurait ne pas savoir ce qu’elle avait subi. Alors qu’elle était interrogée par la police, elle a finalement avoué avoir menti pour ne pas faire face à ses parents après avoir découché toute la nuit. Elle devra, elle aussi, répondre de ses actes devant le tribunal de Seine-Saint-Denis.

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