Interpellé jeudi dernier, Abdalmasih H, l’assaillant qui est à l’origine de l’attaque au couteau à Annecy est resté, depuis, mutique. L’AFP a annoncé ce mercredi 14 juin qu’il avait été transféré dans un hôpital psychiatrique.

« Aucune motivation terroriste »

Abdalmasih H a semé la terreur jeudi dernier, en poignardant deux adultes et quatre enfants dans un parc d’Annecy. Interpellé tout de suite après, celui-ci est resté, depuis, silencieux et placé dans une cellule de protection d’urgence du centre pénitentiaire d’Aiton, qui est notamment en charge de prévenir les suicides. Mis en examen pour « tentatives d’assassinat », le réfugié syrien a été placé en détention depuis samedi. Si pour l’heure l’enquête ne permet pas de comprendre les raisons de son acte, il a été mis en évidence que l’assaillant, qui avait fui son pays en guerre en 2013, n’était, au moment des faits, «ni sous l’emprise de stupéfiants ni sous l’emprise d’alcool», selon la procureure d’Annecy Line Bonnet-Mathis. 

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Son ex-femme avait alerté les autorités

Des témoins l’avaient entendu « évoquer sa femme et sa fille et prononcer le nom de Jésus Christ » pendant l’attaque. L’ex-femme de l’individu raconte qu’ils se sont rencontrés en Turquie, à CNEWS : «Nous sommes tombés amoureux et nous sommes venus en Suède. Après deux ans, nous nous sommes mariés mais il n’a pas pu obtenir sa nationalité suédoise donc il a décidé de quitter le pays».  Et celle-ci, de son côté, n’aurait pas hésité à alerter les autorités françaises et suisses, des mois avant l’attaque.

En effet, la femme, qui réside en Suède, aurait fait savoir aux autorités qu’il n’était pas bien mentalement, selon le Daily Mail. Des alertes qui auraient été ignorées. Pour autant, celle-ci a fait part de son désarroi et de son étonnement quant à l’acte de son ex-mari : Je ne sais pas ce qu’il lui est arrivé, ce que vous me dites, c’est terrible. Mais je n’ai pas eu de contact avec lui, je ne sais pas où il vit, ni comment il va psychologiquement » a-t-elle confiée à l’AFP avant d’expliquer ses derniers contacts avec le coupable présumé remontreraient à quatre mois : « Il m’a appelé il y a quatre mois, il habitait dans une église. Mais je n’en sais pas beaucoup plus, il est surtout en contact avec sa famille qui vit aux Etats-Unis ». Selon le Daily Mail, le suspect, d’origine syrienne, serait traumatisé après avoir combattu en Syrie. Durant son service militaire en 2012, l’unité dans laquelle se trouvait Abdalmasih H. aurait été attaquée par un groupe djihadiste. L’homme de 32 ans aurait été le seul survivant. Une situation qui doit poser question sur la santé psychologique des réfugiés.

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