Ce mercredi 21 juin, aux alentours de 17 heures, une explosion faisait cinquantaine de blessés. Voici ce que l’on sait pour l’heure.

Les parisiens ont d’abord cru à un bombardement. « J’ai entendu une déflagration énorme qui a fait vibrer les vitres. J’ai cru à un bombardement. Ça a fait résonner dans l’appartement. J’ai eu 10 secondes de grosse inquiétude », a déclaré à l’AFP un riverain qui a requis l’anonymat. Cette déflagration était en fait due à l’explosion d’un immeuble dans une rue parisienne du cinquième arrondissement.

Explosion à Paris : que s’est-il passé ?

Selon Florence Berthout, le bruit de « tout à fait énorme » de l’explosion se serait propagé dans une « partie de l’arrondissement ». L’explosion s’est produit quelque temps avant 17 heures dans un immeuble qui abrite la Paris American Academy, une école de mode privée dans le cinquième arrondissement. « Il n’y a eu aucune alerte précédant cette explosion. Nous ne connaissons pas son origine », a affirmé le ministre de l’Intérieur, lors d’un point presse au côté de la maire de Paris Anne Hidalgo, avant de confirmer que deux personnes pourraient potentiellement encore se trouver sous les décombres. L’explosion qui a eu lieu rue Saint-Jacques viendrait directement de l’immeuble en question.

Les « premiers éléments (…) nous conduisent à confirmer que cette explosion est partie de l’immeuble », a déclaré mercredi la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, qui s’est rendue sur les lieux du drame. « Nous comptons évidemment sur les victimes en urgence relative pour nous donner de premiers éléments d’investigation et de compréhension sur ce qui a pu se passer » a notamment demandé la procureure. Ce jeudi 22 juin, le Parquet de Paris a fait savoir qu’il y aurait une cinquantaine de blessés et non 37 comme l’indiquait le premier bilan. Concernant le nombre de blessés en état d’urgence et dont le pronostic vital est engagé, il est passé de quatre à six. Les pompiers ont « empêché la propagation de l’incendie à deux immeubles mitoyens qui ont été sérieusement déstabilisés par l’explosion » et « ont été évacués » a déclaré Laurent Nuñez, préfet de police, lors d’un point presse.

Le gaz, potentielle explication au drame ?

Plusieurs témoins auraient expliqué à l’AFP avoir senti une forte odeur de gaz avant d’entendre une « grosse explosion ». « Ça a fait un boum très fort. Je suis tombé de ma chaise de réunion, comme d’autres », a déclaré un responsable du secrétariat général de l’Enseignement catholique (Sgec) avant d’ajouter que « ça a été précédé par une coupure de courant, un homme de chez nous a voulu sortir pour voir et a constaté une forte odeur de gaz dehors ». Afin de déterminer l’origine du drame, de nombreuses unités ont été déployées. Ainsi, trois principaux services sont à pied d’œuvre depuis mercredi après-midi : le troisième district, la brigade de répression de la délinquance contre la personne et le service régional de police technique et scientifique.

Pour l’heure, le Parquet de Pari a ouvert une enquête pour « blessures involontaires par violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité ». Laure Beccuau, explique qu’il s’agit de vérifier « s’il y a eu un non-respect d’une réglementation ou une imprudence individuelle qui aurait conduit à cette explosion, qui elle-même aurait conduit à ces blessures ».

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