Nicolas Bedos ne vit pas son meilleur été. Visé par une enquête pour viol et agressions sexuelles depuis le 5 juillet, le comédien de 44 ans avait déjà été convoqué devant le tribunal correctionnel de Paris en février 2023 pour agression sexuelle en état d’ivresse puis avait été placé en garde à vue le 21 juin. De nouveaux témoignages viennent appuyer les faits rapportés.

Trois nouvelles plaintes

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Nicolas Bedos sera jugé début 2024 après avoir été visé par une plainte déposée par une jeune femme qui aurait subi une agression sexuelle du comédien. Un délit pour lequel il encourt cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. Mais, comme un effet boule de neige, trois autres plaintes viennent s’ajouter à la liste. Après réception par la justice de trois plaintes distinctes le 5 juillet, Nicolas Bedos est actuellement visé par une enquête préliminaire, d’après AFP qui a confirmé une information de Mediapart. Selon Mediapart, l’enquête recouvre trois procédures distinctes dont l’une pour viol et agression sexuelles et deux pour agression sexuelle. Trois femmes aurait témoigné après avoir appris la plainte déposée contre le comédien et son futur procès. 

«Il m’a agressée sexuellement et physiquement dans des circonstances de travail et d’amitié, témoigne la première femme, une comédienne et scénariste de 50 ans.Toutes ces années, j’ai espéré qu’une femme plus courageuse que moi porte plainte, il semble que cela soit arrivé ». La deuxième femme, explique qu’à l’été 2017, elle aurait été victime des agissements du comédien dans une maison de vacances. Nicolas Bedos, qu’elle décrit comme « un ami de longue date », a selon elle « essayé de [l’]embrasser de force ». Elle affirme au média l’avoir repoussé, mais il serait « devenu agressif », « [l’]empêchant de sortir » de la pièce « en [la] tenant fermement par les épaules et en continuant à essayer de [l’]embrasser ». Des témoignages qui corroborent celui de la plaignante au mois de juin. Elle avait en effet raconté que le réalisateur avait essayé de «glisser sa main au niveau de ses parties intimes, par-dessus son pantalon». Nicolas Bedos avait expliqué vouloir respecter la parole de la supposée victime mais avait invoqué l’état d’ébriété pour justifier un comportement dont il disait n’avoir aucun souvenir.

« Il s'est un peu installé dans cette image de mauvais garçon »

Ce jeudi 20 juillet, Le Parisien a recueilli les témoignages des proches du réalisateur et fils de Guy Bedos, ou de personnes l’ayant côtoyé. Son insolence et son goût prononcé pour la fête ont été largement commentées : « Faire la bringue avec lui, c’est gênant parfois », a notamment lâché une ancienne connaissance. « Et son défaut, c’est qu’il ne se méfie pas. Aujourd’hui, avec cette notoriété, quand on a ce tempérament, il faut une méfiance monumentale pour durer. Ce passage difficile sera un coup de semonce pour lui », a commenté Franz-Olivier Giesbert, journaliste qui lui a offert une chronique dans La Semaine critique sur France 2. Du côté de Laurent Ruquier, avec qu’il a longtemps travaillé pour On n’est pas couchés, le comédien n’avait peu ou presque pas de limites. « Je le voyais jouer à repousser toujours plus loin les limites acceptables d’une chronique », explique-t-il au quotidien. Avant d’ajouter : « C’est un personnage comme on en rencontre rarement dans une vie. Ça m’a frappé de voir à quel point il a été détesté et jalousé dès le début. Un tel talent ne suscite pas que de la bienveillance. » Il assure également n’avoir « jamais vu de fragilité dans son caractère ». Une affirmation contrée par l’un de ses proches qui le décrit comme « instable et caractériel depuis toujours ». Pour une autre connaissance, ces accusations étaient presque inévitables :  « Nicolas a peut-être grillé ses cartouches l’une après l’autre. Il manque de convictions. Il s’est un peu installé dans cette image de mauvais garçon. Peut-être qu’une bonne fessée ne lui fera pas de mal. Mais ce n’est pas un salopard ». 

S’il mérite ou non une bonne fessée, Nicolas Bedos reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu’aux jugements définitifs de ces affaires.

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