Plus de trois semaines. C’est le temps qui s’est écoulé depuis la disparition d’Emile, dans les Alpes-Maritimes. Si presque toutes les pistes ont été soulevées, une nouvelle étape de recherche a débuté ce lundi 31 juillet, comme une dernière chance de retrouver pour de bon l’enfant disparu. Ces dernières pistes à vérifier sont au cœur des recherches.

Reprendre à zéro

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La première étape de ces nouvelles investigations est de reprendre minutieusement en laboratoire toutes les zones cartographiées ainsi que tout ce qui a été déjà contrôlé, « pour voir s’il n’y a pas de trous dans la raquette » explique François Daoust. L’idée est donc de repasser aux mêmes endroits pour s’assurer de n’avoir loupé aucun élément. Selon les informations de BFMTV et BFM DICI, les enquêteurs, accompagnés de chiens, prévoient de se rendre au Haut-Vernet ce mardi afin de parcourir la région dans un rayon de cinq kilomètres. Les équipes cynophiles du centre de Gramat se joindront à l’opération avec sept chiens jusqu’à jeudi soir. Ces animaux appartiennent aux races spécialisées dans la recherche de corps sans vie. 

De plus, un drone sera déployé et sera piloté par deux gendarmes pour surveiller en temps réel les images capturées. Ces images seront ensuite examinées de manière approfondie par d’autres gendarmes. Le drone permettra d’explorer des zones éloignées ou difficiles d’accès pour les chiens. Après avoir terminé l’aspect technique de l’enquête, les enquêteurs se concentreront ensuite sur les aspects humains, comme l’explique un magistrat à BFM, qui suit de près l’évolution de l’affaire sans fournir de détails supplémentaires. « Après c’est la poursuite des témoignages et de l’audition de toutes les personnes dont le téléphone a borné dans la zone le jour de la disparition », explique François Daoust à RTL. Pour l’heure, si la piste criminelle est envisagée, le directeur de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale se montre assez réservé : « Toutes les pistes sont étudiées de la même manière pour ne pas passer à côté de quoi que ce soit (…) De ma fenêtre avec les éléments que j’ai qui sont ce que les médias rapportent, je vais garder l’ensemble des hypothèses encore ouvertes. »

L’accès au Haut-Vernet interdit

L’arrêté visant à interdire l’accès à Haut-Vernet, déjà reconduit à la mi-juillet, l’est nouveau jusqu’au samedi 5 août inclus. Cet arrêté a été rendu afin d’assurer le bon déroulement de l’enquête sans que celle-ci ne puisse être perturbée. «Il est de mon devoir de maire de veiller à la tranquillité de mes administrés et de la famille, qui est toujours au Haut-Vernet, ce n’est pas un secret», avait expliqué François Balique, maire du Haut-Vernet, au Figaro le 17 juillet dernier. Une mesure qui ne devrait cette mesure ne devrait gêner personne «car seuls les habitants du Haut-Vernet s’y rendent. Il n’y a pas de champignons ni d’animaux, pas d’épicerie non plus, rien qui motive de s’y rendre autrement que pour rentrer chez soi», avait-il précisé. 

Ainsi, le quotidien des habitants du hameau est, depuis le 8 juillet, rythmé par l’enquête des gendarmes et la présence des journalistes. Une situation « commence à se tendre entre les habitants et les journalistes », indique un gendarme qui se trouve régulièrement au Vernet à BFMTV.

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