Ce n’est pas une mais deux évacuations qui se sont produites ce samedi 12 août, provoquant un vent de panique sur le parvis de la Dame de fer. Une première évacuation a été effectuée dans l’après-midi avant que les touristes et habitants ne puissent retrouver le chemin du parvis de la Tour Eiffel aux alentours de 15h30. Mais le calme a été de courte durée puisque le célèbre monument a été à nouveau évacué vers 19h30. Les deux évacuations font suite à deux alertes à la bombe, qui se révèlent être fausses, selon la préfecture de police de Paris. Depuis, tout est rentré dans l’ordre. Mais comment se fait-il que ces alertes à la bombe aient été déclenchées ?

L’enquête a été ouverte

a première évacuation, vers 13h30 concernait les trois étages de la Dame de fer y compris le restaurant et le parvis. Les démineurs se sont rendus sur les lieux et ont levé le doute peu vers 15h30. Cette alerte a nécessité la mise en place d’un périmètre, des démineurs et une équipe cynophile. Il s’agissait d’une fausse alerte qui avait été détectée sur Internet. Selon les informations du parquet de Paris, ce sont les sites jeuxvideos.com et moncommissariat.fr, qui ont donné les fausses alertes. « La plateforme Pharos a signalé deux fausses alertes à la bombe ayant conduit à des évacuations de la tour Eiffel samedi 12 août, effectuées sur jeuxvideo.com et sur moncommissariat.fr », développe le parquet dans un communiqué, sans préciser le contenu des messages ayant suscité l’inquiétude des autorités.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « menaces de crimes contre les personnes » et « divulgation de fausse information dans le but de faire croire à une destruction dangereuse pour les personnes ». Elle a été confiée au commissariat du 7e arrondissement de la capitale. « Le parquet de Paris a saisi le commissariat du VIIe arrondissement d’une enquête portant sur des menaces de crimes contre les personnes, et sur la divulgation de fausse information dans le but de faire croire qu’une destruction dangereuse pour les personnes va être ou a été commise, ce qui fait encourir 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende », explique le communiqué.

La Tour Eiffel : cible d’attaques terroristes

©unplash

En 2020, une alerte à la bombe avait entraîné une évacuation de la tour Eiffel, pendant deux heures, sur la base d’un appel anonyme à la police. À l’époque, « un homme avait crié Allahou akbar et déclaré qu’il allait tout faire péter à la tour Eiffel », avait indiqué à cette époque une source policière. Et ce n’est évidemment pas la première fois que le monument parisien est la cible de projets d’attaques. En 2019, par exemple, Sara Z. et Thomas S, deux adolescents avaient pour projet de se faire exploser à la tour Eiffel. Et ce n’est évidemment pas les seuls. Mais est-il seulement possible de détruire la Dame de fer ? « Si on coupait un pied de la tour Eiffel, elle tiendrait toujours. Pour l’endommager, il faudrait poser des charges d’explosifs autour de plusieurs piliers, et les déclencher simultanément, comme on détruit un immeuble. Alors, en cas de guerre, peut-être, ou un attentat très bien organisé…», expliquait le commandant Yannick Sauvage, officier de communication du gouverneur militaire de Paris dans les colonnes de SteetPress. La faire brûler ou même s’y faire écraser un avion seraient également des attaques «insuffisantes » selon Bertrand Lemoine, architecte spécialiste des constructions métalliques, toujours à StreetPress. 

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