Nouvelle polémique autour des violences policières. Une nouvelle fois filmée, l’interpellation d’un individu pour avoir refusé d’obtempérer, a déchaîné les réseaux sociaux. Ces images ont été vues plus d’un millions de fois sur X, anciennement twitter. 

Quels sont les faits ?

©pexels

Pendant environ dix secondes, on peut observer une scène où une voiture avec un gyrophare heurte un homme vêtu d’un short et d’un tee-shirt. Deux autres individus interviennent rapidement : l’un est en uniforme de police identifiable par des insignes, et l’autre est en tenue civile. Ils se précipitent vers l’homme après qu’il se soit relevé, le font chuter et le maintiennent immobilisé, son visage contre le sol. Au cours de cette séquence, l’homme en uniforme de police semble lever son bras, donnant l’impression qu’il pourrait s’apprêter à asséner un coup, juste avant que la vidéo ne s’interrompt.

Dans un premier temps, il avait été indiqué que l’homme qui a été interpellé pour « refus d’obtempérer aggravé », était en scooter. Selon Le Parisien, il s’agissait d’une fausse information. L’homme se trouvait à bord d’une Peugeot 208 bleue qu’il aurait laissé à l’abandon pour fuir la police, pris de panique, après avoir grillé un feu rouge. En essayant de s’échapper, l’individu semble avoir perdu le contrôle de son véhicule, lequel s’est ensuite arrêté en fin de course dans un terre-plein central avant de finir sa fuite, à pied. Quelques heures après les faits, le parquet a indiqué que l’individu avait été placé en garde à vue. « Après expertise psychiatrique », cette personne « a fait l’objet dimanche d’une hospitalisation d’office », a précisé le ministère public.

Sept jours d’ITT

La préfecture a confirmé que l’individu appréhendé avait été décrit comme étant « peu agité et peu cohérent », mais qu’il ne présentait pas de blessures et avait donc été soumis à une évaluation médicale. De plus, les autorités ont rapporté que deux agents de police avaient été blessés lors de l’incident, se voyant attribuer respectivement des arrêts de travail de un et sept jours en raison de leur incapacité totale temporaire.

De son côté, la famille de l’individu interpellé à manifester son souhait de déposer plainte contre la police. « Suite à la volonté manifestée par la famille de déposer plainte contre les forces de l’ordre, une enquête a été confiée (…) au Service de déontologie, de synthèse et d’évaluation (SDSE) », a ainsi précisé le parquet, ajoutant que ce service « va mener ses investigations de manière autonome pour vérifier l’existence ou non d’infractions susceptibles d’être reprochées aux forces de l’ordre ».

Si l’enquête vient à peine de commencer, il semblerait que les éléments « ne correspondent pas à la version fournie par la famille » a indiqué le parquet, ce lundi.

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