C’est un peu notre hantise à tous. Et si la sécurité à bord des avions et de plus en plus garantie, les risques d’incendies à bord des cabines, en revanche, se multiplient. Comme ça a été le cas ce lundi 21 août, dans un vol Air France AF914 à destination d’Accra au départ de Paris. Heureusement, l’équipage a rapidement évité une catastrophe. 

Un incendie maîtrisé

Les passagers en classe Affaires du vol Air France AF914ont évité le pire, quelques heures après le décollage. « Environ trois heures après le décollage, je sens une odeur de combustion de composant électronique. Après avoir vérifié mon matériel, je me lève et commence à regarder de moi », raconte Ginie Sigonney, hôtesse de l’air sur X. « Ça fume, ça va exploser ! », entend de son côté Marie-Cécile Zinsou, présidente de la fondation Zinsou pour l’art contemporain à Ouidah. Cette dernière a directement pensé que l’avion, lui-même, prenait feu. 

Mais il ne fallait pas chercher bien loin. La batterie de son voisin était en réalité en train de s’enflammer. « Heureusement que mon voisin comprend en quelques secondes ce qui se passe sur son portable qui est en charge et donne l’alerte », explique-t-elle au Figaro. Mais c’était sans compter sur la réactivité du personnel à bord. Comme elle l’explique au journal, « dans un temps comme suspendu, le chef de cabine récupère celui pourrait faire l’effet d’une bombe et, assisté de ses collègues, qui ont toutes revêtu des cagoules anti-fumées (…) réussit à maîtriser le début d’incendie. Finalement, en quelques minutes, la situation a été maîtrisée, permettant de ne faire aucun blessé.

De plus en plus de risques d’incendies à bord

©unsplash

Cette situation angoissante n’est, dernièrement, pas un cas isolé. En mai dernier, c’est à bord d’un avion EasyJet qui assurait la liaison entre Genève et Amsterdam qu’un départ de feu a été observé dans un coffre à bagages à main. L’avion a dû faire demi-tour quelques minutes seulement après le décollage. En cause ? Une batterie au lithium. Et ce n’est pas le seul incident de la sorte. Entre 1991 et 2016, on enregistre 171 accidents impliquant des batteries. Mais comment se fait-il que le lithium déclenche des incendies lorsqu’il est transporté à bord d’un avion, en altitude ? 

Ces batteries, omniprésentes dans nos appareils électroniques, sont sujettes à deux principaux dangers : la surchauffe et les courts-circuits. Sous l’effet de températures élevées ou de dysfonctionnements, ces batteries peuvent déclencher une réaction thermique incontrôlée, pouvant engendrer un incendie. De plus, tout dommage physique pouvant créer un court-circuit entre les pôles positif et négatif d’une batterie peut également entraîner un dégagement de chaleur considérable, augmentant le risque d’incendie. Dans un environnement aussi clos et sensible qu’un avion, la propagation rapide des flammes associée à la densité énergétique des batteries au lithium pose un défi de sécurité majeur. Les normes de régulation aérienne et les innovations technologiques visent à minimiser ces risques, tout en rappelant l’importance cruciale de la sécurité lors du transport et de l’utilisation de ces batteries.

«Le risque croissant posé par les batteries au lithium a récemment incité la Federal Aviation Administration (FAA) à suggérer aux passagers de maintenir leurs appareils électroniques chargés à seulement 30 % ou moins. Cela réduit considérablement le risque d’emballement thermique», peut-on lire sur le forum de l’actualité des hôtesses de l’air et des stewards et du transport aérien (pnc-contact.com).

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