Le manque de professeur était largement pointé du doigt avant la rentrée. Pour pallier ce problème, le président avait été très ferme. Le 24 juillet 2023, il affirmait qu’il y aurait « un professeur devant chaque salle à la rentrée ». Mais selon un premier bilan mis en lumière par les parents d’élèves et les syndicats, la promesse n’est pas tenue.

Un professeur en moins dans un établissement sur deux

Est-ce que le président de la République a fait en sorte de respecter sa promesse ? Il semblerait bien que non. Une étude du syndicat national des enseignants du second degré (Snes-Fsu) a été réalisée dans 500 établissements afin de mettre en avant la présence ou au contraire, l’absence de professeurs. L’étude, révélée ce lundi sur Franceinfo, observe l’absence d’au moins un professeur dans un collège et dans un lycée sur deux. « Ma grande a fait sa rentrée en 4e aujourd’hui, tout va bien sauf qu’elle n’a pas de professeur d’histoire-géographie. Sa copine dans une autre classe a un professeur d’histoire-géographie mais pas de professeur d’anglais », peut-on lire sur Twitter.  

« D’une manière générale, les disciplines scientifiques sont compliquées à pourvoir », notamment les sciences de l’ingénieur, les maths et la physique, liste Agnès Andersen, secrétaire générale de « Indépendance et direction – Force Ouvrière ». Sophie Vénétitay, la secrétaire générale du Snes-FSU : » Là en ce moment il y a des « élèves qui ont des trous dans leur emploi du temps » et que « nous avons distribué des emplois du temps à nos élèves avec marqué monsieur X, madame Y. Et ça, c’est ce qui aujourd’hui devrait tous nous préoccuper car c’est un véritable scandale ». Sophie Vénétitay dénonce également la manière dont l’éducation nationale tente de pallier à ce manque, en, notamment, posant des petites annonces sur Facebook ou Pole Emploi pour recruter des professeurs.

Les académies de Créteil et de Versailles sont les plus touchées

©unsplash

Par rapport à l’année dernière, les tendances sont les mêmes. Et si la pénurie de professeurs concerne l’ensemble de la France, c’est l’académie de Créteil et celle de Versailles qui seraient les plus touchées par ce phénomène. En termes de matières, le manque de professeur se fait ressentir davantage pour les maths, l’anglais et de sciences. « L’urgence pour attirer plus de monde au concours et recruter davantage c’est bien des mesures salariales beaucoup plus importantes que ce qui a été fait l’année dernière », a revendiqué Sophie Vénétitay, également professeure de SES.

Et si le salaire est un réel problème, la difficulté d’embaucher de nouveaux enseignants réside également dans leurs conditions de travail qui ne peuvent pas être optimales dans des classes où il y a jusqu’à 30 élèves.

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