Une lettre qui ne passe pas. Alors que l’on apprenait le décès de Nicolas, un adolescent de 15 ans, après s’être donné la mort, les parents ont fustigé le rectorat de Versailles, qui, en plus de n’avoir rien fait face à leurs demandes d’actions face au harcèlement subit par leur fils, s’est fendue d’une lettre au vitriol.

Un courrier « choquant »

©unsplash

Ce lundi, les parents de Nicolas, se sont dits « outrés et effarés » par le courrier du rectorat de Versailles. Le rectorat, évoque notamment dans ce courrier, les risques pénaux d’une dénonciation inexacte, a assuré la mère du lycéen. Émise par le rectorat de Versailles en mai 2023, la lettre reçue par les parents de Nicolas a été révélée ce samedi 16 septembre par BFMTV. Ce courrier a fait réagir l’opinion publique mais également le ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, qui a qualifié samedi de « honte », la lettre envoyée aux parents. 

« Les propos que vous avez tenus et le comportement que vous avez eu envers des personnels de l’Education nationale dont le professionnalisme et l’intégrité n’avaient pas à être remis en cause de la sorte, sont inacceptables. Je les réprouve de la façon la plus vive » peut-on lire dans ce courrier adressés aux parents. « Aussi, dans l’intérêt de votre enfant et par souci d’exemplarité à son égard, je vous enjoins d’adopter désormais une attitude constructive et respectueuse envers les autres membres de la communauté éducative et plus largement tout personnel de l’Education nationale qui œuvrent à la prise en charge de votre fils et agit au mieux à son égard », exhorte le recteur.

Mise en place d’une évaluation annuelle des rectorats

Pour Gabriel Attal, il n’est pas question d’en rester là. Ainsi, il a exigé ce lundi après-midi, un « électrochoc à tous les niveaux » sur la question du harcèlement scolaire. Exceptionnellement, le ministre a alors réuni les recteurs. « Mon rôle, votre rôle, n’est pas de protéger une Institution à tout prix, mais de protéger à tout prix nos élèves, nos enfants », a-t-il martelé. Pour ce faire, un audit sur la gestion des cas de harcèlement de septembre 2022 à septembre 2023 va voir le jour dans chaque académie. Dans un mois, les conclusions seront rendues publiques mais ce n’est pas tout. Les résultats de la lutte contre le harcèlement menée par les rectorats seront évalués chaque année et pour ce faire, des moyens humains seront déployés. 

De son côté, Elisabeth Borne, la Première ministre, a dénoncé le ton « choquant » du courrier adressé aux parents. « Il y a eu manifestement défaillance sur le type de réponse adressé à des parents qui étaient extrêmement inquiets », a-t-elle expliqué au micro de BFMTV.

Exit mobile version