Il y a trois ans, la France retenait son souffle face à l’assassinat de Samuel Paty après qu’il a montré des caricatures de Mahomet pour expliquer la laïcité. Aujourd’hui, l’école est à nouveau à nouveau violemment attaquée. Dominique Bernard a été poignardé à mort devant son établissement scolaire à Arras, par un ancien élève. Si les hommages sont de mises aujourd’hui, les témoignages sur l’assaillant sont de plus en plus nombreux. A l’heure actuelle, entre peur et douleur, la question de la sécurité domine.

Un temps d’échange primordial

Ce lundi matin, les professeurs des collèges et des lycées étaient exhortés au dialogue. En début de matinée, de 8heures à 10heures un temps d’échange « à la fois humain et pédagogique » était instauré. « C’est un des leurs qui a été tué, assassiné. Ils ont tout mon soutien et le soutien de toute la nation », a souligné Gabriel Attal,  ce dimanche soir sur TF1. « Ensemble, ils sauront trouver les mots pour s’adresser à leurs élèves et répondre à leurs questions ». A 14 heures, tous les établissements du pays seront à l’arrêt pour une minute de silence « en mémoire des victimes des attentats commis contre notre école » a déclaré Gabriel Attal. Pour Gaëlle Paty, la soeur de Samuel Paty, « c’est important que toute la nation fasse bloc ». Au micro de France Info elle explique que « c’est important que les enfants, les jeunes dans les établissements scolaires, entendent ça de leurs professeurs ».

Gabriel Attal a prévenu. Aucune contestation ne sera possible. « Il y aura un signalement nominatif de toutes les contestations et toutes provocations », a-t-il martelé, promettant « des sanctions disciplinaires et une saisine systématique du procureur de la République pour engager des poursuites ». L’école restera un « rempart contre l’obscurantisme » et « un sanctuaire pour nos élèves et pour tous ceux qui y travaillent », a de son côté assuré lundi Emmanuel Macron dans un message sur X. Elisabeth Borne, déclarait quant à elle, avant d’ouvrir la conférence sociale sur le salaires, que « nous n’accepterons pas que le terrorisme mette notre pays à l’arrêt ».

©instagram @villearrasofficiel

Comment assurer plus de sécurité en France ?

Après l’effroi et la sidération, Gabriel Attal a demandé le renforcement de la sécurité autour de tous les établissements, annonçant ainsi le déploiement de 1000 agents de sécurité du ministère. Plus globalement la France, qui placée depuis vendredi en alerte « urgence attentat », prévoit de déployer 7.000 soldats sur le territoire. Mais la question est plus profonde ? Comment réagir fermement afin d’éviter qu’un tel drame ne se reproduise ? Hassen Chalghoumi, l’imam de Drancy appelle le gouvernement à « expulser tous les fichés S qui ne sont pas Français ». L’assaillant, Mohammed Mogouchkov, né en Russie e 2003, était fiché S depuis peu mais en février 2014, sa famille aurait dû être expulsée du territoire. Pour l’imam de Drancy, la réponse doit être ferme et définitive. Il faut expulser chaque fiché S qui n’est pas un ressortissant Français. « Tous, sans pitié. Ils n’en ont pas pour nous, n’en ayons pas pour eux. Allons-nous attendre qu’ils tuent la moitié de nos professeurs ? Notre avenir est flou. Il faut montrer que la République est ferme » a-t-il confié au Figaro.

 

Emmanuel Macron, de son côté, a demandé à ce que les préfets passent au peigne fin le fichier des personnes radicalisées susceptibles d’être expulsées afin de s’assurer qu’il n’y ait pas eu « d’oubli » dans l’examen des procédures, après l’attentat d’Arras qui a tué vendredi un enseignant, a annoncé lundi l’Elysée.

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