Le 13 octobre dernier, la France vivait un nouveau drame. À Arras, au lycée Gambetta, Dominique Bernard, professeur de lettres, se faisait tuer par Mohammed Mogouchkov, 20 ans. L’attentat dont il l’auteur provoque l’émoi en France et replonge les français dans l’horreur et la psychose. Alors que l’auteur de l’attentat était un ancien élève au lycée Gambetta, sa mère, a elle du mal à comprendre comment il a pu en arriver là. Au micro de BFMTV, elle a tenu à réagir afin de se désolidariser des actes « horribles » perpétrés par son fils.

« Au début je n’y ai pas cru »

 Je condamne, bien sûr », a-t-elle déclaré. « Je pense aux proches du professeur. J’ai regardé la télé, j’ai vu l’hommage, j’ai eu trop mal au cœur », dit-elle avec émotion. « Je pense à sa famille, sa fille, sa femme, sa mère (…) C’est difficile de comprendre comment il a pu faire ça: il a grandi pendant sept ans dans ce collège-lycée », poursuit la mère de famille avant d’expliquer qu’elle ne veut plus de contacts avec son enfant. Celle qui explique ne plus reconnaître son fils et avoir peur de lui, aurait été elle-même victime de la violence de son fils, comme l’a précisé sa fille, âgée de 18 ans. « Il la plaquait contre les murs, lui entravait les poignets » a-t-elle révélé lors de sa garde à vue, pendant laquelle elle a qualifié son frère de « monstre ». 

Elle apprend que son fils a commis le pire, sur son téléphone. « J’ai vu sur mon téléphone qu’un Tchétchene avait fait quelque chose de grave à Arras. J’ai pensé à ce qu’il s’est passé avec Samuel Paty, je n’avais pas oublié ce qu’il s’est passé », explique-t-elle. Elle reconnaît son fils et « sa veste grise » à la télévision. « Au début, je n’y ai pas cru », avoue-t-elle. La mère de famille assure n’avoir rien vu venir. « Si j’avais su avant jamais je n’aurais laissé faire ça », confie-t-elle. Cette dernière explique que les relations avec son fils étaient tendues après qu’elle s’est éloignée de la religion. Il était « tout le temps avec ses écouteurs à discuter », observe-t-elle, « peut-être qu’il a été influencé par internet, par des gens, par son père… ». 

Sa fille cadette placée en foyer

©unsplash

Depuis l’attaque, la plus petite de ses filles lui a été arrachée. Agée de huit ans, la petite fille est à l’heure actuelle en foyer, sa mère espère la récupérer. Une injustice selon l’avocat de la femme, qui assure qu’elle n’a rien à voir dans avec l’attaque terroriste. Elle a d’ailleurs été mise hors de cause. Elle aimerait avoir une apaisée, loin de ce personnage. Elle aimerait s’occuper ses enfants. C’est une femme qui souhaite juste pouvoir vivre normalement en France » a expliqué son avocat et de préciser : « il ne faut pas pas faire d’amalgame. La mère et la soeur n’ont pas à être responsables des agissements terroristes de Mohammed ». Des propos appuyés par la mère de famille qui a déclaré à BFMTV vouloir vivre en France et « faire des études, apprendre un métier ». 

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