Anne Hidalgo a estimé que la ville de Paris n’était pas prête sur deux éléments clés pour accueillir les JO comme il le faut.

Les Jeux olympiques 2024, arrivent à grands pas. Pour cette occasion, la ville de Paris souhaite mettre les petits plats dans les grands. La capitale ambitionne de donner l’exemple de Jeux olympiques et paralympiques sobres, écologiques, centrés sur les mobilités douces. Le défi est grand et Anne Hidalgo vient d’en dévoiler quelques failles.

Couac au niveau des transports

©capture écran émission Quotidien

Du 26 juillet au 8 septembre 2024, la capitale accueillera la compétition la plus suivie sur la planète. À cette occasion spéciale, Paris doit se parer de ses atouts les plus éblouissants. Les projets nécessaires pour atteindre cet objectif sont d’une ampleur considérable. La capitale devra accueillir près d’un demi-million de personnes, les loger, organiser leur transport et assurer leur sécurité. Et selon la maire de Paris, Anne Hidalgo, les transports ne seront pas prêts pour l’événement. 

Invitée sur le plateau de Quotidien ce mercredi 22 novembre, Anne Hidalgo a été interrogée quant à la préparation de l’accueil des JO. La maire socialiste a confié qu’il y avait à ce jour « deux choses sur lesquelles on ne va pas être prêt », à savoir « les transports » et « la mise à l’abri des personnes sans domicile » fixe. « On est quand même dans une difficulté, déjà, dans les transports du quotidien, et on n’arrive pas à rattraper le niveau (…) de ponctualité, de confort pour les Parisiennes et les Parisiens », a-t-elle fait savoir. Concrètement, selon la maire de la capitale, c’est surtout au niveau de la future station du RER E Porte Maillot qu’il va y avoir un souci. « En fait, il y a des endroits où les transports ne seront pas prêts parce qu’il n’y aura pas le nombre de trains et la fréquence », a-t-elle développé.

Comment pallier le manque de transports ?

A l’heure où le défi est de permettre à tous les spectateurs de se rendre sur les lieux des compétitions en transports, les principales préoccupations se concentrent sur la disponibilité en nombre suffisant des matériels roulants. En effet, il subsiste des incertitudes quant à la possibilité d’avoir toutes les rames nécessaires, ce qui pourrait éventuellement conduire à ajuster les fréquences de passage en les réduisant. 

Une autre problématique concerne le déplacement des spectateurs des Jeux vers l’ouest parisien, notamment pour se rendre et revenir du Parc des Princes et de Roland-Garros, les sites des compétitions de football, tennis et boxe. Certains soirs nécessiteront la gestion d’un afflux considérable de voyageurs, dépassant les capacités déjà sollicitées des lignes de métro 9 et 10 qui desservent cette zone et sont déjà soumises à une charge importante, étant perçues comme vulnérables. Cela risque d’être hors de contrôle si aucun moyen n’est déployé. La solution pour pallier ce risque important ? Créer des itinéraires alternatifs ou moyens d’accès supplémentaires, comme par exemple mettre en place des navettes de bus à disposition. Les spectateurs pourront ainsi utiliser ces navettes pour se rendre aux sites ou en repartir, avec un accès à la ligne 2 du métro à la place Charles-de-Gaulle (place de l’Étoile). De plus, les autorités envisagent de déroger légèrement à leur engagement en faveur des transports en commun en organisant des espaces de stationnement autour du Parc des Princes et de Roland-Garros. Cela permettrait d’offrir un accès en voiture légèrement plus étendu que d’habitude.

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