La montée fulgurante des violences au sein de nos établissements scolaires, ne cesse de grandir. Ce jeudi, un enseignant de collège en Alsace s’est vu menacé de mort par un élève. L’ensemble des professeurs de ce collège s’est mis en grève en soutien.

« Je ramène des copains à la sortie, je te tue »

Ce jeudi 30 novembre, un collège entier était à l’arrêt. Il s’agit de l’établissement Jean-Baptiste Kléber à Strasbourg. Et pour cause, un enseignant de français a été menacé de mort par un élève de troisième le mardi de cette même semaine. L’élève aurait déclaré, alors que son professeur avait confisqué son téléphone portable, « Je ramène des copains à la sortie, je te tue ». L’incident fait particulièrement réagir compte tenu des événements tragiques ayant touché la fonction publique récemment. Le recteur de l’Académie strasbourgeoise, Olivier Faron, s’est d’ailleurs exprimé sur le sujet, « Nous vivons des traumatismes successifs. On ne peut pas comparer, mais nous sommes traumatisés par ce qui est arrivé à Dominique Bernard. Revenir avec des menaces de mort, c’est comme si nous revivions une forme de traumatisme, donc c’est absolument inqualifiable, inadmissible ». L’élève, en raison de la gravité des faits, a été exclu de l’établissement jusqu’à son passage en conseil de discipline le 19 décembre.

« Professeurs sereins = élèves sereins »

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Face à cet évènement, les enseignants grévistes ont entonné « Professeurs sereins = élèves sereins » qui pourrait devenir le mantra des professeurs de tout l’hexagone. En effet, cet épisode a plus que jamais permis une unité encore plus solide des précepteurs qui dénoncent, « C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase, il y a plein d’incidents ». Depuis la dernière terrible algarade causant la mort de Dominique Bernard à Arras, un accroissement des faits impliquant des collèges ou des lycées est à recenser. Le professeur, largement soutenu par son établissement, est allé porter plainte. Selon ses collègues, il serait très touché et est en arrêt maladie. L’éducation nationale est fortement visée dans cette affaire. En outre, elle a, pour quelques professeurs, une responsabilité vis à vis de la sécurité des établissements d’enseignements. Olivier Faron déclare à ce sujet, « Sans sécurité, il n’y a pas de bien-être, de vie scolaire équilibrée, harmonieuse. Cette sécurisation, nous ne la travaillons pas seuls, mais avec les collectivités territoriales qui sont responsables du bâti de nos établissements ». Après la mort de professeurs dans l’exercice de leur fonction, des déclenchements inopinés d’alarmes, des menaces de mort, ou encore des jets de mortiers dans les espaces de cours, les établissements publics sont-ils toujours aussi sûr pour nos enfants ?

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