Depuis ce lundi 8 janvier, Elisabeth Borne n’est plus la première ministre. Après un an et huit mois à Matignon, la première ministre a remis sa démission à Emmanuel Macron qui l’a accepté. Cette décision survient moins de vingt mois après sa nomination en mai 2022 pour succéder à Jean Castex en tant que Première ministre.

L’importance de « poursuivre les réformes »

C’est la fin d’un long suspense. Après plusieurs semaines de spéculations, le remaniement, bien en marche, a provoqué la démission d’Elisabeth Borne. Après une première rencontre à l’Elysée ce dimanche soir, pour évoquer « un certain nombre de dossiers importants comme les intempéries dans le Pas-de-Calais et l’arrivée de la vague de froid », comme l’avait indiqué l’entourage du chef de l’État, la Première ministre a adressé sa démission ce lundi 8 janvier. « Alors qu’il me faut présenter la démission de mon gouvernement, je voulais vous dire combien j’ai été passionnée par cette mission, guidée par le souci constant, que nous partageons, d’aboutir à des résultats rapides et tangibles pour nos concitoyens », a écrit Mme Borne, qui a affirmé la «volonté » du chef de l’État de « nommer un nouveau Premier ministre ».

Depuis l’adoption de la loi immigration, l’actuelle ex-Première ministre savait son statut en danger. Ce n’est pas la première fois que l’idée d’un départ est sur la table. En effet, déjà après la réforme des retraites, son poste était menacé. Néanmoins, Elisabeth Borne avait réussi à passer l’été 2023. A cette époque, Emmanuel Macron avait fait savoir qu’il tenait à ce que son équipe tienne jusqu’à la rentrée de septembre 2024, soit après les Jeux olympiques de Paris. En vain, donc et ce même si Elisabeth Borne avait réaffirmé ses ambitions auprès du Figaro, quelques jours après l’adoption de la loi immigration. «Dans un contexte de majorité relative où la vie parlementaire est plus difficile, cest important danimer la majorité, et je my emploie activement. Mon ambition de porter des réformes reste intacte pour que la France soit encore plus forte en 2027 ». Quoiqu’il advienne, elle juge « plus que jamais nécessaire de poursuivre les réformes ».

©captureecranyoutube Emmanuel Macron

Qui va la remplacer ?

Evidemment, son départ demande un remplacement. Pour l’heure, aucune annonce officielle n’a été faite, mais certains noms ont été évoqués comme Sébastien Lecornu, l’actuel ministre des Armées et ancien proche de Nicolas Sarkozy ou encore Julien Denormandie, ex-ministre de l’Agriculture, qui avait envisagé le poste de Premier ministre durant le mandat précédent. Enfin et surtout, l’actuel ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal est très largement pressenti. Une hypothèse balayée d’un revers de la main par Éric Coquerel. « Gabriel Attal ou un autre, ce sera la même politique: celle d’Emmanuel Macron », a avancé le président LFI de la commission des Finances à l’Assemblée nationale sur BFMTV. « Vous pouvez changer l’équipe », mais « la politique ne va pas changer », a de son côté jugé Mathilde Panot.

Le chef de l’Etat a tenu à saluer le travail de son ancienne Première ministre. « Votre travail au service de notre Nation a été chaque jour exemplaire. Vous avez mis en œuvre notre projet avec le courage, lengagement et la détermination des femmes d’État. De tout cœur, merci », a-t-il écrit sur X.

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