Depuis début février à Pau, le parquet à ouvert une enquête visant un membre d’un établissement scolaire privé. Accusé par plusieurs personnes d’agressions, de nouvelles plaintes se sont jointes en cette fin de semaine.

33 accusations

Déjà accusé d’une vingtaine de viol lorsque les enquêteurs palois ont entamé leur enquête préliminaire, l’homme est de nouveau accusé par 13 personnes pour diverses agressions sexuelles. Face à cet afflux de plaintes, la direction du collège-lycée catholique des Pyrénées-Atlantiques, a décidé de renvoyer le surveillant en l’attente de son procès et du verdict. Les différentes personnes plaignantes l’accusent de diverses agressions physiques, sexuelles ou encore des viols qui se seraient déroulés dans les années 1980. Le procureur de Pau a également indiqué que d’autres membres de l’établissement catholiques ont été incriminés dans cette affaire. En effet, deux laïcs, et six prêtres, dont certains sont encore employés par le collège-lycée, vont être interrogés quant à leurs degré d’implications ou non, dans cette affaire qui remonte à plus de 40 ans. L’établissement s’est aussi déclaré, par l’intermédiaire de son directeur, Romain Clercq, « [à disposition] pour collaborer pleinement à l’enquête dans le seul intérêt des victimes ».

Une affaire classée ?

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Remontant aux années 1980, certains faits vont sembler prescrits pour la justice française. Malgré les 33 accusations aux fonds différentes, de victimes différents, qui pèsent sur le surveillant, seulement une poignée seraient recevable aujourd’hui devant un tribunal. En effet, en raison de l’écart entre les faits et les accusations, la prescription, malgré qu’elle touche des mineurs de moins de 15 ans, est en vigueur. Cependant, deux des 33 affaires pourraient être admissibles pour un jugement. En outre, les deux affaires sont qualifiées de criminelles et peuvent donc être jugées. L’une des victimes dont la plainte n’est pas dépassée juridiquement, s’est exprimée sur les accusations. Il aurait été victime de nombreux abus entre 1984 et 1991, « À l’époque, on a parlé des coups à nos parents mais on ne nous croyait pas. Pour les viols, je n’en avais jamais parlé. Si je l’ai fait, c’est pour les autres, moi j’ai fait le deuil de cette histoire, je n’en pleure plus. On ne peut pas sauver tout le monde mais si ma plainte peut en sauver quelques-uns, c’est déjà ça ». Même si le surveillant ne répondra pas de tous les faits qui lui sont reprochés, il ira néanmoins, confronter 2 victimes lors d’un procès. La durée de prescription en France, est-elle à l’avantage des criminelles ?

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