Le tabac, c’est tabou, on y viendra tous à bout ? C’est en tout cas le mieux à faire si l’on veut vivre le plus longtemps possible. Sauf que, évidemment, arrêter de fumer, c’est plus facile à dire qu’à faire. Lorsqu’une habitude est ancrée en nous, bonne ou mauvaise, il est difficile de s’en débarrasser. Mais cette dernière étude pourrait bien vous donner une bonne raison d’arrêter la cigarette pour de bon. Surtout si vous n’avez pas encore fêté vos 40 ans…

40 ans et toutes ses chances

Fumer tue. Ce n’est pas nouveau. Et impossible de le louper. Cette information est écrite, en tant que telle, sur tous les paquets de cigarettes commercialisés en France et plus globalement en Europe. Selon Santé publique France, 66.000 décès annuels prématurés sont attribuables. Un nombre colossal, qui pourrait pourtant être proche de 0.

Si les effets néfastes sur la santé sont connus de tous, le point le plus important à prendre en compte est la baisse significative de l’espérance de vie. Mais cette terrible conséquence pourrait bien être vaine pour les fumeurs qui réussissent à décrocher avant l’âge de…40 ans.

C’est en tout cas ce que suggère une récente étude scientifique publiée dans la revue scientifique NEJM Evidenc. « L’arrêt du tabac à tout âge, mais particulièrement dans les jeunes années, a été associé à une baisse de la surmortalité globale et des maladies vasculaires, respiratoires et néoplasiques. Les résultats bénéfiques étaient évidents dès les trois premières années suivant l’arrêt du tabac », expliquent les chercheurs dans cette étude. Trois petites années sans tabac suffiraient donc à améliorer votre santé.

Une espérance de vie égale à celle d’un non-fumeur

« C’est une étude de bonne qualité et d’envergure internationale qui confirme ce que l’on savait déjà », souligne auprès du Figaro Frédéric de Bels, le responsable du département prévention à l’Institut national du cancer. En étudiant 1,5 million d’adultes sur 15 ans aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Canada et en Norvège, les chercheurs ont découvert que fumer jusqu’à 79 ans peut raccourcir la vie de 12 à 13 ans. Mais, ceux qui arrêtent avant 40 ans vivent presque aussi longtemps que ceux qui n’ont jamais fumé, avec une moyenne de 83 ans contre 82. Réussir à écraser sa dernière cigarette avant 40 ans, c’est donc la promesse d’un avenir meilleur.

Il n’est jamais trop tard »Beaucoup de gros fumeurs pensent qu’il est peine perdue d’arrêter de fumer après des années de tabagisme. Pourtant, il n’est jamais inutile d’arrêter, et ce, quelque soit l’âge. « Ces résultats vont à l’encontre de cette idée. Il n’est jamais trop tard », affirme Prabhat Jha, professeur à l’école de santé publique Dalla Lana et à la faculté de médecine Temerty de l’université de Toronto. « L’effet est rapide et permet de réduire le risque des principales maladies associées, ce qui signifie une meilleure qualité de vie et une espérance de vie plus longue », ajoute-t-il, dans un communiqué de presse.

 

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Arrêt de la cigarette : quels effets ?

L’arrêt de la cigarette déclenche une série d’étapes bénéfiques pour la santé, commençant dès les premières 20 minutes après la dernière cigarette. Initialement, la pression artérielle et le pouls, élevés par la nicotine, commencent à revenir à la normale. Au bout de 8 heures, le taux de monoxyde de carbone dans le sang diminue de moitié, et l’oxygénation des cellules s’améliore. Après 24 heures, le risque de crise cardiaque commence à diminuer. Dans les jours qui suivent, les sens du goût et de l’odorat s’aiguisent, et la fonction pulmonaire s’améliore progressivement. Au bout de 2 à 3 semaines, la circulation sanguine s’améliore et marcher devient plus facile. Les étapes se poursuivent sur plusieurs mois et années, avec une réduction significative des risques de maladies cardiovasculaires, de cancers et de maladies respiratoires.

 

Les effets à long terme de l’arrêt du tabac incluent une nette amélioration de la qualité de vie et une augmentation de l’espérance de vie. Arrêter de fumer réduit le risque de développer des maladies liées au tabagisme telles que le cancer du poumon, les maladies cardiaques, l’emphysème et la bronchite chronique. La fonction pulmonaire s’améliore considérablement, ce qui réduit les symptômes de toux et de respiration sifflante. L’arrêt du tabac a également un impact positif sur l’apparence physique, réduisant le vieillissement de la peau et le jaunissement des dents et des ongles. Sur le plan psychologique, bien que les premiers temps soient marqués par des symptômes de sevrage, à long terme, l’arrêt du tabac conduit à une réduction de l’anxiété, du stress et à une amélioration de la santé mentale globale.

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